
Le gouvernement Kényan a annoncé avoir donné trois mois au Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), pour rapatrier vers leur pays les centaines de milliers de réfugiés Somaliens du tentaculaire camp de Dadaab, après le massacre de l'université de Garissa, revendiqué par les islamistes Somaliens.
Le HCR a indiqué, dimanche, ne pas être informé de cette demande rappelant que tout rapatriement de réfugiés devait se faire sur des bases volontaires.
« Nous avons demandé au HCR de déménager les réfugiés sous trois mois, faute de quoi nous le ferons nous-mêmes », a déclaré, samedi, lors d'une visite en province le vice-président Kényan, William Ruto, cité dans un communiqué de son service de communication.
Un porte-parole du HCR à Nairobi, Emmanuel Nyabera, a indiqué, dimanche, n’avoir reçu aucune notification ou demande formelles du gouvernement Kényan à ce sujet. « Le Kenya a l'obligation légale de protéger les réfugiés et cela inclut de ne pas les rapatrier de force dans leur pays d'origine », a-t-il souligné.
Les islamistes Somaliens shebab ont revendiqué l'attaque, le 2 avril, par un commando islamiste, de l'université de Garissa, dans l'est Kényan, entrainant la mort de 148 personnes, dont 142 étudiants.