Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a dévoilé, mercredi à Alger, une série de propositions «relancer l’économie du pays», tout en estimant que l'ouverture de l'investissement dans tous les secteurs d'activité au privé national était une "nécessité".
"Nous devons encourager l'initiative privée dans tous les secteurs d'activité", a plaidé le président du FCE, Ali Haddad, dans une conférence de presse tenue à l'issue d'une réunion de cette organisation patronale qui a adopté une série de propositions d'ordre économiques.
Les propositions du Forum, qui doivent être présentées au Premier ministre dans une quinzaine de jours, sont axées autour de cinq principaux volets: le financement de l'entreprise, la fiscalité, l'environnement de l'entreprise, la politique nationale des prix et les subventions.
Sur le plan fiscal, cette organisation suggère de lancer une "opération d'assainissement fiscal" devant permettre d'intégrer le secteur informel dans la sphère légale et de faire profiter, ainsi, à l'économie des "sommes colossales" dissipées dans le "marché noir" en les drainant vers les banques.
Le FCE préconise aussi de réduire à 5% le taux de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pour les activités de biens et services, l'éliminer pour l'IBS réinvesti et l'augmenter à 30% pour les activités d'importation de biens et services, alors que l'IBS est actuellement à 23% pour tout type d'activité.
En outre, il suggère de créer un Fonds d'investissements doté d'un capital équivalent à 10 milliards de dollars dans une première phase, qui sera chargé d'accompagner les investissements nationaux.
Le Forum propose, par ailleurs, de réviser la politique nationale des prix et des subventions de façon à limiter ces subventions aux seules couches défavorisées.
Selon les pronostics du FCE, son programme devrait se traduire par la réalisation d'un taux de croissance de 8% dans cinq ans et la création de 60.000 nouvelles entreprises chaque année et de deux millions d'emplois dans le secteur économique (industrie, agriculture, BTP et services).
Il projette également d'augmenter la part du secteur industriel dans le PIB jusqu'à 15% dans les cinq années à venir avec une réduction de 10 milliards de dollars de la facture des importations.