Les énergies renouvelables ne constituent pas une priorité pour Sonelgaz, a déclaré le PDG de l'entreprise, Nouredine Bouterfa, qui était, ce matin, l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3 de la Radio Algérienne.
«Pour moi, les énergies renouvelables ne sont pas une priorité. La priorité, aujourd’hui, est de satisfaire le consommateur, car, l’Algérien a besoin d’avoir son électricité, qu’importe l’origine», a-t-il affirmé.
Selon le premier responsable de la Sonelgaz, l’investissement dans les énergies renouvelables demande de gros financements. «Aujourd’hui, nous sommes sous contraintes financières (…) si nous devons réaliser le programme des énergies renouvelables, nous aurons besoin de 100 milliards de DA par an», a estimé M. Bouterfa pour qui le développement de cette énergie alternative dépend de la disponibilité financière.
Un déficit de trésorerie de 80 milliards de DA
En dehors des créances habituelles qui s’élèvent à plus de 45 milliards de DA, «lé déficit de trésorerie de la Sonelgaz est de 80 milliards de DA, qui a été comblé par des emprunts», a révélé l’invité de la Chaine 3. « Cette situation ne pas durer, soit l’Etat nous donne une subvention d’exploitation, soit il augmente les tarifs», a-t-il souligné.
En termes de solution à ce problème, M. Bouterfa n’a pas dérogé à la règle, en réitérant son appel à la libération des prix. Selon lui, la fixation du prix réel de l'électricité est une echéance incontournable qu'il vaut mieux "avancer". Il propose, dans ce sens, de procéder par étapes en augmentant, dans un premier temps, la tarification pour les industriels qui consomment près de 20% de la production nationale. «Si on prend la clientèle haute tension, elle achète son énergie à 2,2 DA, alors que le coût de revient est à 3 DA», fait-il remarquer.
Taux d'intégration : La Sonelgaz a toujours favorisé l'entreprise locale
Revenant sur les plan d’investissement engagé par la Sonelgaz, l’invité de la Chaine 3 a déclaré que «L’Algérie est aujourd’hui l’un des rares pays qui investissent dans la production d’électricité». Un plan Pour donner une image sur cette tendance, il indique que son entreprise a «réalisé en 5 ans l’équivalent de ce qui a été réalisé en 50 ans».
Le patron de la Sonelgaz a récusé les critiques «infondées» du privé national sur le recours aux importations au détriment de l’entreprise locale. Chiffres à l’appui, il dira que «sur la distribution plus de 80% des équipements sont achetés localement. Les transformateurs et les câbles sont achetés en Algérie. Pour ce qui est du transport, les pylônes que nous utilisons sont fabriqués en Algérie». Le taux d’intégration le plus faible est enregistré dans le segment de production et la Sonelgaz veut l’augmenter de 20 à 80 %, a déclaré M. Noureddine Bouterfa.