Le président soudanais Omar el-Béchir a qualifié vendredi les critiques soulevées par des pays occidentaux sur les élections organisées la semaine dernière de "colonialistes", et affirmé qu'elles n'auraient aucun effet sur l'issue du scrutin, dont les résultats sont attendus lundi.
La Grande-Bretagne, la Norvège et les Etats-Unis ont publié un communiqué commun critique de la politique de Khartoum, "incapable", selon eux, d'organiser des "élections libres, justes et dans un climat propice".
M. Béchir, 71 ans, au pouvoir depuis 1989, a rétorqué que les organisations internationales venues surveiller le scrutin avaient "reconnu leur caractère juste et transparent, mais, malgré cela, des éléments colonialistes n'ont pas été satisfaits".
"Cela n'affectera pas le processus démocratique", a-t-il ajouté lors d'une réunion à Khartoum de représentants des ministères de la Défense de pays d'Afrique de l'est.
Il a également déclaré qu'il considérait que ces élections étaient un succès, car le Soudan les avait organisées en dépit "du blocus oppressif et injustifié (le) visant depuis plus de 25 ans".
Depuis 1989, le Soudan est isolé sur la scène internationale, et, depuis 1997, est sous le coup d'un embargo commercial américain.
La victoire de M. Béchir aux élections d'avril ne fait presque aucun doute, ses 13 concurrents étant peu connus, et l'opposition ayant boycotté le scrutin.