Une petite quarantaine de pays, dont certains théâtres de violences comme l'Afghanistan et le Nigeria, se sont engagés vendredi à Oslo à accentuer leurs efforts visant à protéger les écoles et les universités en période de conflit.
Selon la Norvège, à l'origine de cette initiative avec l'Argentine, 28 millions d'enfants dans le monde ne peuvent par exemple pas aller à l'école primaire à cause de conflits armés.
"Les attaques qui prennent l'éducation pour cible privent toute une génération de la chance de réaliser son potentiel, avec un coût social à long terme énorme", a fait valoir Diya Nijhowne, directrice de la Coalition mondiale pour la protection de l'éducation contre les attaques (GCPEA).
En adoptant la "Déclaration sur la sécurité dans les écoles", les 37 pays signataires approuvent une série de lignes directrices - juridiquement non contraignantes - qui proscrivent notamment l'utilisation des écoles et universités, même vides, par les forces combattantes.
Ils se disent aussi résolus à recueillir des données sur des attaques visant des établissements d'enseignement, à assister les victimes ou encore à enquêter sur les infractions au droit national et international.
Selon la GCPEA, des écoles et des universités ont été utilisées à des fins militaires dans au moins 26 pays depuis 2005.
Parmi les signataires figurent le Nigeria, où les éléments de Boko Haram s'en prennent fréquemment aux écoles comme à Chibok où ils avaient enlevé plus de 200 lycéennes en avril 2014, et l'Afghanistan, où les talibans s'opposent violemment à l'éducation des filles.
APS