L'organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International a dénoncé vendredi le traitement résérvé à de nombreux musulmans revenus vivre dans l'ouest de la Centrafrique, après les massacres intercommunautaires de 2013-2014, et qui sont aujourd'hui "contraints à abandonner leur religion".
Les milices anti-balaka (majoritairement chrétiennes et animistes) après avoir "contraint des dizaines de milliers de musulmans à fuir l'ouest de la République centrafricaine", ils "s'en prennent désormais à l'identité religieuse des centaines de musulmans qui sont restés ou revenus", a relevé Joanne Mariner dans un rapport d'Amnesty International.
Dans l'ouest du pays, "les milices armées anti-balaka empêchent des musulmans (...) de pratiquer leur religion ou de s'en revendiquer en public", a-t-on indiqué dans le rapport.
Le document qui évoque "nettoyage ethnique" dans l'ouest durant la crise, affirme que des personnes "ont été menacées de mort afin qu'elles se convertissent au christianisme" et "les musulmans sont pris pour cible en toute impunité" dans les zones où la force de maintien de la paix de l'ONU est absente.
Cette répression visant la communauté musulmane s'est caractérisée notamment par l'interdiction des prières et les tenues traditionnelles musulmanes dans certaines zones où également "la reconstruction de mosquées, dont on estime que 400 ont été détruites dans tout le pays, n'est pas autorisée", dénonce l'oganisation.
"Nous n'avions pas d'autre choix que de rejoindre l'Eglise catholique.
Les anti-balaka ont juré de nous tuer si nous ne le faisions pas", a affirmé un jeune homme de 23 ans dans la préfecture de Sangha-Mbaéré.
Face à cette situation, Amnesty International appelle la communauté internationale à "renforcerla présence des forces de maintien de la paix afin de mieux protéger la population des milices anti-balaka".
L'ONG a souligné la nécessité de protéger les mususlmans notamment en assurant "leur sécurité" et "leur liberté de religion".
APS