L'Iran a remis à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) des échantillons prélevés à Parchin, un site militaire suspect, a déclaré un responsable nucléaire iranien cité lundi par l'agence officielle Irna.
Situé à l'est de Téhéran, ce site est soupçonné d'avoir abrité des tests d'explosions conventionnelles applicables au nucléaire, ce que Téhéran a toujours démenti. Le chef de l'AIEA, Yukia Amano, a pu y effectuer dimanche une visite.
L'AIEA a demandé le 9 septembre à l'Iran de lever des "ambiguïtés" concernant ses activités nucléaires passées, dans le cadre d'un processus de vérification préalable à une levée des sanctions internationales frappant ce pays.
Téhéran et les grandes puissances ont conclu le 14 juillet, à Vienne, un accord historique destiné à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire iranien, en échange de cette levée des sanctions.
Avant qu'elle ne puisse être mise en œuvre, l'AIEA doit rendre le 15 décembre un rapport destiné à lever toutes les zones d'ombre planant encore sur le dossier.
L'agence onusienne et les grandes puissances cherchent à faire la lumière sur la "possible dimension militaire" du programme nucléaire iranien jusqu'en 2003 au moins.
Téhéran a toujours rejeté ces allégations, affirmant que son programme nucléaire est purement scientifique.