Le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed-Seghir Babès, a apporté samedi à Marseille son soutien "total et indéfectible" à l’idée de créer un Conseil économique et social méditerranéen qui puisse jouer un rôle dans la sensibilisation pour le développement durable.
Intervenant dans le cadre d’un panel, ayant pour thème « Quelles opportunités ouvrirait la création d’un Conseil économique et social méditerranéen», le président du CNES a considéré que cette initiative de ½très pertinente», en rappelant le rôle des Conseils économiques et sociaux (CES) dans la mobilisation et l’implication de la société civile organisée.
Cependant, il a regretté que jusqu’à présent les principales initiatives euro-méditerranéennes ½n’ont pas accordé une place de choix aux CES", relevant que les "lignes ont bougé avec la globalisation, l’apparition des réseaux sociaux, la crise économique qui secoue le monde depuis 2008 et le prétendu printemps arabe+, conférant de nouvelles missions aux CES, avec de nouvelles approches de réalisation, notamment la mise en réseau comme moyen d’organisation du dialogue social et civil».
« Une telle approche, a-t-il dit, est devenue nécessaire à la veille de l’entrée en vigueur de l’agenda mondial post-2015, pour le développement, avec les obligations de concertation et de coopération entre les sociétés civiles qu’il impose».
Le président du CNES a mis en exergue, dans ce contexte, le rôle que pourrait jouer les CES dans la sensibilisation, des principaux acteurs de la société civile, pour le développement durable, avec ses trois corollaires, à savoir la croissance économique, la distribution « équitable» des fruits de cette croissance et la préservation des actifs environnementaux.
Il a noté, par ailleurs, qu’au niveau de la Politique européenne de voisinage (PEV), les choses « ont bougé» et pour donner, a-t-il estimé, la possibilité aux sociétés civiles organisées d’aller « plus loin» que le cadre leur étant assigné pour promouvoir le dialogue social.
Je suis de ceux qui pensent qu’il faudrait aller plus loin dans le dialogue social et civil», souligne M. Babes appelant les pouvoirs publics à reconnaître la « capacité mandataire» des CES.
Il a rappelé, dans ce contexte, la mission que lui a confié le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à travers laquelle il a sillonné le territoire algérien pour « répondre» aux préoccupations des jeunes et connaître les tendances à promouvoir pour « faire face aux attentes des citoyens».
APS