Seize joueurs classés dans le Top 50 mondial au cours de la dernière décennie, y compris des vainqueurs de tournois du Grand Chelem, sont suspectés d'avoir truqué leurs rencontres, rapportaient des médias britanniques dimanche.
"Lors de la décennie écoulée, 16 joueurs du Top 50 mondial avaient été signalés au comité d'éthique du tennis sur des soupçons de trucage de leurs matches", rapporte la BBC qui, avec le site internet BuzzFeed News, affirme avoir eu accès à des archives secrètes et vu des preuves d'une corruption à grande échelle dans le monde du tennis.
"Tous ces joueurs, y compris des vainqueurs de tournois du Grand Chelem, avaient été autorisés à poursuivre leur carrière", ajoute la BBC.
Ces révélations interviennent juste avant le début de l'Open d'Australie, première levée du Grand Chelem de l'année, qui débute lundi à Melbourne.
Selon la BBC et BuzzFeed, parmi ces documents figurent des détails des enquêtes menées en 2007 par l'ATP. Ces mêmes sources affirment aussi que l'enquête a révélé que des syndicats de parieurs en Russie, en Italie et en Sicile plaçaient des centaines de milliers de dollars sur des matches qu'ils pensaient être truqués.
Parmi ces matches, trois se déroulaient à Wimbledon, selon la BBC.
En 2009, l'ATP a introduit des règles anti-corruption. Mais Celles-ci ne lui permettait pas de poursuivre des délits antérieurs à leur entrée en vigueur.
Selon ces médias britanniques, huit des joueurs incriminés, mais non punis par l'ATP, sont inscrits à l'Open d'Australie.
Selon Buzzfeed, les représentants des syndicats de paris clandestins contactaient les joueurs dans leurs chambres d'hôtel lors de grands tournois en leur promettant 50.000 dollars ou plus de récompenses.
L'ATP a réagi en soulignant qu'elle s'était toujours montrée intransigeante dans sa lutte contre la corruption. "Je peux vous assurer que le monde du tennis s'occupe sérieusement de cette affaire. Dire que nous n'agissons pas de manière appropriée est ridicule", a déclaré à Buzzfeed le président de l'ATP, Chris Kermode.
La BBC et Buzzfeed News n'ont cependant révélé aucun nom des joueurs incriminés.