De nouvelles données de l'OMS montrent que le nombre de personnes atteintes d'un cancer a atteint 19,3 millions en 2020 et que la maladie a coûté la vie à 10 millions de personnes.
Les données ont été publiées à la veille de la Journée mondiale contre le cancer, célébrée le 4 février. Le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde, avec 70% des décès dans les pays à faible et moyen revenu. Actuellement, une personne sur cinq dans le monde développe un cancer au cours de sa vie.
La situation s'aggrave en Algérie
En Algérie, la maladie du siècle se transforme en épidémie. 50.000 nouveaux cas de cancer et pas moins de 20.000 décès ont été enregistrés en 2019.
Les chiffres de propagation du cancer, révélés par le chef de service d’oncologie à l’hôpital Mustapha Pacha, le professeur Kamel Bouzid, font des sueurs froides. En effet, 50.000 nouveaux cas et 20.000 décès ont été enregistrés au courant de l’année 2019.
Les cas des infections sont susceptibles d’augmenter davantage dans les années à venir, indique la même source qui précise que le cancer du sein est en tête avec 12.000 nouveaux cas en Algérie, suivi du côlon qui a connu une recrudescence terrifiante durant ces dernières années.
Le professeur a fait savoir en outre que d’ici 2025, 60.000 nouveaux cas seront comptabilisés chaque année en Algérie, estimant que le chiffre sera revu à la hausse d’ici 2030, pouvant atteindre les 70.000 cas/an.
Un peleton de types de cancers menace la santé mondiale
Le cancer du sein est aujourd'hui la forme la plus courante, soit environ 11,7% des nouveaux cas, suivi du cancer du poumon, 11,4%, du cancer colorectal, 10%, et du cancer de la prostate, 7,3%.
Le cancer est également l'une des principales causes de décès chez les enfants et les adolescents, avec environ 400.000 enfants diagnostiqués chaque année.
L'impact économique du cancer est important et croissant. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le coût économique annuel en 2010 était d'environ 1.160 milliards de dollars.
La charge de morbidité devrait augmenter dans les années à venir, le nombre de nouveaux cas en 2040 étant supérieur de 47% à celui de 2020.
La situation a été aggravée par la pandémie de Covid-19. Avant la crise sanitaire, plus de 90% des pays à revenu élevé disposaient de services de traitement, mais ce n'était le cas que dans moins de 30% des pays à faible revenu.
Selon l'OMS, ces traitements ont été interrompus dans plus de 40% des pays étudiés. En outre, les personnes atteintes de la maladie courent un risque accru de développer des formes graves de Covid-19.