Il rebondit en Asie : Le pétrole en nette hausse à New York et cédé à 31,47 $ à Londres

Les prix du pétrole étaient en hausse vendredi en Asie sous l'effet d'achats à bon compte et de nouvelles spéculations sur une éventuelle volonté de l'Opep de réduire sa production, après être tombés à des plus bas deuis 13 ans.

Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars prenait 1,47 dollar, à 27,68 dollars, vers 04h00 GMT.

Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, pour livraison en avril, gagnait quant à lui 1,68 dollar, à 31,74 dollars.

Le Wall Street Journal, qui cite le ministre émirati de l'Energie, Souhail al-Mazrouei rapporte que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) serait prête à se concerter avec d'autres producteurs pour tenter de limiter les niveaux de productions. 

Les analystes doutent toutefois que ces spéculations puissent soutenir durablement les cours alors que le marché est frappé par une conjoncture  adverse, surabondance des cours et morosité de la demande.

Déjà en baisse de quelque 3,5 dollars lors des trois précédentes séances, le WTI avait cédé la veille encore 1,24 dollar à 26,21 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit un niveau qu'il n'avait jamais atteint en clôture depuis mai 2003.

A Londres, le Brent a baissé de 78 cents à 30,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Après les nouveaux plus bas de jeudi, on assiste à une chasse aux bonnes affaires", a déclaré Bernard Aw, analyste chez IG Markets à Singapour. 

Les commentaires émiratis n'auront pas d'influence à long terme sur les cours tant que des membres clés du cartel comme l'Arabie saoudite et l'Irak ne s'engageront pas clairement à réduire la production d'or noir, a-t-il ajouté.

"Sans l'Arabie saoudite et l'Irak, il n'y a pas grand chose que les autres puissent faire".

En fait, a jugé Michael McCarthy, analyste chez CMC Markets en Australie, "tous les pays producteurs du monde pensent que les autres pays producteurs devraient réduire leur production". 

La dégringolade des cours pèse très lourd sur les finances des pays producteurs plus pauvres comme le Venezuela et le Nigeria.

L'Opep s'est refusé pour l'instant à limiter la production pour conserver ses parts de marché face à la concurrence du pétrole de schiste américain.

APS 

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