Le président du Haut conseil islamique au Tchad, Cheikh Hussein Hassan Abkar, a exprimé jeudi à Alger la volonté de son pays de tirer profit de l'expérience de l'Algérie "qui prône un islam modéré face à l'extrémisme".
Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre avec des cadres du ministère des Affaires religieuses et des wakfs, présidée par le premier responsable du secteur, Mohamed Aissa, M. Abkar a souligné que "le Haut conseil islamique du Tchad veut tirer profit de l'expérience algérienne en matière de lutte contre l'extrémisme en prônant un islam modéré".
Il a indiqué avoir évoqué avec le ministre des thème "importants", d'autant plus, a-t-il dit, que "la nation musulmane traverse des moments où des atrocités sont pérpétrées au nom de la religion par des jeunes aux connaissances limitées", soulignant que "l'islam est innocent de cet extrémisme qui est désormais un fléau mondial".
Il a appelé dans ce sens à "la conjugaison des efforts de la nation musulmane pour contrer cet extrémisme", rappelant que "l'Afrique appartient à une seule entité qui doit être solidaire face à cette menace".
Le président du Haut conseil islamique au Tchad a indiqué par ailleurs avoir formulé à travers le ministre des Affaires religieuses, plusieurs demandes dont la formation des imams, l'envoi d'enseignants universitaires algériens aux universités tchadiennes et la réalisation d'un centre culturel algérien au Tchad.
M. Abkar qui s'est réjouit "de la réponse par l'Algérie à toutes ces demandes", a indiqué qu'il y aura "un échange de visites" à l'avenir dans le cadre de la lutte contre les idéologies extrémistes.
De son côté, M. Aissa qui s'est félicité de la visite du président du Haut conseil islamique du Tchad, a estimé que les deux pays ont le même défis à relever "contre les mauvaises foies qui veulent semer la division et la discorde entre les musulmans".
Le ministre a rappelé que "l'Algérie a tant souffert de cet extrémisme et qu'elle a pu le combattre grâce notamment au projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, initiée par le président de la république, Abdelaziz Bouteflika".
Il a ajouté que "le processus de tarissement des sources d'extrémisme a touché également le discours de la mosquée et l'appel à la modération tout en condamnant l'extrémisme et le chauvinisme à travers les médias en faveur d'un discours de référence nationale".
Le ministre a souligné enfin "la disposition de l'Algérie à partager son expérience avec le Tchad, ce pays frère, à travers son haut conseil des affaires islamiques pour barrer la route devant les forces du mal et armer les sociétés d'esprit du juste milieu et de la modération".
APS