L'accord en négociation entre l'Union Européenne (UE) et la Turquie doit décourager les migrants de "venir en Europe par des voies illégales", prévoyant un échange de réfugiés syriens, n'est que "temporaire", a prévenu jeudi le ministre néerlandais Klaas Dijkhoff.
Ce "plan anti-noyades" en mer Egée doit mettre "fin au chaos de l'asile" en Europe, a résumé son homologue belge Theo Francken. Mais le mécanisme dit du "un pour un" ne sera que "temporaire", a expliqué M. Dijkhoff, "ce n'est pas un mécanisme permanent".
"D'un autre côté nous devons montrer à la Turquie que nous ne sommes pas simplement en train de leur laisser tout le travail", a ajouté M. Dijkhoff, exprimant son soutien à des négociations parallèles, à long terme, pour faire venir légalement des demandeurs d'asile syriens en Europe depuis la Turquie, mais aussi la Jordanie et le Liban, comme le demande avec insistance Ankara.
Le ministre néerlandais de l'Immigration, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, s'exprimait à son arrivée à une réunion des ministres européens de l'Intérieur à Bruxelles trois jours après un sommet UE-Turquie.
Lors de ce sommet, les Turcs se sont dits prêts à reprendre tous les migrants traversant la mer Egée depuis ses côtes, y compris les demandeurs d'asile comme les Syriens. En contrepartie, pour chaque Syrien réadmis par la Turquie, les Européens s'engageraient à "réinstaller" un autre Syrien depuis la Turquie dans l'UE, ce qui a immédiatement suscité des doutes, y compris de l'ONU, sur la conformité de ce dispositif avec le droit international.
APS