« 6000 agents de contrôle seulement à travers le pays » a indiqué M. Ait Abderrahman Abdelaziz, directeur de la régularisation et l’organisation des activités commerciales sur les ondes de la radio Chaine 1 à l’occasion de la Journée mondiale du consommateur célébré chaque an le 15 mars.
Assurant que le chiffre, nettement insuffisant par rapport aux besoins escomptés, va être revu à la hausse, l’invité de la radio impute l’anarchie commerciale au manque de la conscience des citoyens et l’absence de culture de consommation. Il considère que cet état « constitue un réel handicap face à une saine consommation et une commercialisation propre de consommables ».
La défense des droits du consommateurs garantie par la loi
Face à cette réalité, il a déploré l’incapacité de la société civile à jouer le rôle de partenaire pour l’amélioration et la promotion de la qualité de consommation des Algériens.
Avec 35 associations dont 5 à caractère national, le niveau d’alerte demeure, selon lui, insuffisant par rapport à une société comptant plus de 40 millions d’habitants dont la plus part ne connaissent pas leurs droits.
Ces associations alertent les pouvoirs publics et sensibilisent les citoyens quand à leurs droits garantis par la loi 09/03 stipulant la protection du consommateur.
Le nombre de plaintes et doléances reste donc insignifiant par rapport au nombre des associations actives à travers le territoire national.
A la question sur l’insuffisance des agents de contrôle accusés de ne pas faire leur travail convenablement ou activement, M. Ait Abderrahmane a expliqué que l’activité de contrôle s’est nettement améliorée ces trois dernières années avec pour principal but l’élimination du commerce informel.
De ce fait, « le citoyen demeure le meilleur contrôleur et le mieux placé pour alerter les pouvoirs publics des dépassements et des produits frauduleux », déduit-il.
L’hygiène et l’avarie en priorité
En 2015, on note un million d’interventions de contrôle auprès de commerçants véreux qui vendent des produits non conformes à la loi ou pour cause d’insalubrité des locaux commerciaux.
L’invité a assuré que le contrôle est permanent de par l’analyse continuelle par les services compétents via l’échantillonnage quotidien afin d’assurer un suivi rigoureux des produits alimentaires susceptibles d’être contre-indiqués à la consommation, selon leurs dates de péremption.
Le contrôle, assure-t-il, se fait en amant au niveau des ports pour ce qui est des produits importés. Il a affirmé que les services de son département maitrisent l’inspection analytique avec pas moins de 20 laboratoires en activité de tous les produits circulant en Algérie.
Il a évité d’incriminer les petits commerçants car l’enquête remonte à la source est les importateurs soupçonnés sont sévèrement réprimandés.
Pour ce qui est du Ramadhan, M. Ait Abderrahman se veut optimiste quant à l’abondance des fruits et légumes donc sans incidences sur les prix sachant que le mois sacré coïncide pour la quatrième année consécutive avec les saisons où il y a disponibilité des produits saisonniers.
Pour les marchés parallèles, l’orateur a indiqué qu’il ne reste plus que 430 marchés informels à travers le pays dont l’élimination se fait graduellement en insérant les commerçants au fur et à mesure que les marchés couverts seront construits.
Il a annoncé à l’occasion du 15 mars, l’organisation d’intenses activités à travers les 48 wilayas avec le lancement d’une compagne de sensibilisation sous le thème : « le droit de consommer sain » à laquelle s’associent tous les intervenants de la chaine alimentaire dont le ministère de l’agriculture, la pêche, l’éducation, les associations de protection des consommateurs, les associations professionnelles, l’Union générale des commerçants, les directions du commerce et les médias.
M. Abderrahmane est resté évasif sur la question de mettre une ligne verte à la portée des citoyens pour les impliquer sérieusement et efficacement par le reflexe d’alerte.