Un nouvel ouvrage sur la guerre de libération, édité par l’Harmattan, vient s’ajouter aux nombreux témoignages d’appelés du contingent Français en Algérie, réprouvant le combat mené contre un peuple « luttant pour son indépendance ».
« J’ai mal à l’Algérie de mes vingt ans » est la compilation d’un carnet de notes d’un militaire Français, Marcel Yanelli, entre 1960 et 1961.
L’auteur situe ses témoignages dans le cadre du travail de mémoire de cette guerre que l’on a longtemps « hypocritement appelée opérations de maintien de l’ordre ».
« Je pense que les choses doivent venir en leur temps, celui du mûrissement par exemple... ou encore celui du sentiment aigu de la précarité du temps, surtout pour les gens de mon âge qui ont vécu cette période... Celui du travail de mémoire et de réparation que la France n’a pas (encore) voulu assumer », écrit-il.
Pour Marcel Yanelli, il est impossible, du côté des Français, d’oublier ces soldats « morts pour rien en Algérie ».
« Pour rien, écrit-il, car cette guerre était perdue d’avance, car on ne peut rien faire quand tout un peuple est debout ! Comment ignorer ces centaines de milliers d’Algériens et Algériennes morts pour que leur pays devienne indépendant » se demande-t-il.
Dans sa contribution, l’auteur relate les atrocités et les crimes des soldats (viols tortures et vols), qu’il dénigre, mais contre lesquels il ne peut rien faire.