Les souscriptions à l'emprunt obligataire national seront élargis, à partir de la semaine prochaine, aux agences des compagnies d'assurances, a révélé lundi le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa.
Ainsi, outres les agences bancaires, les bureaux de poste et les guichets de la banque d'Algérie, les agences des compagnies d'assurances cèderont les titres relatifs à cet emprunt, a indiqué le ministre.
Présentant un exposé devant la commission des finances du conseil de la Nation sur le l'Emprunt national pour la croissance économique lancé il y a deux semaines, le ministre a précisé que cette mesure -qui entrera en vigueur dès la semaine prochaine- intervient parallèlement à l'introduction de deux nouvelles catégories d'obligations destinées à la souscription avec l'émission de titres de 10.000 DA pour les particuliers et d'un (1) million de DA aux gros épargnants.
Le ministre, qui a reconnu que l'opération a enregistré quelques lacunes dans certaines wilayas, affirme toutefois que l'opération se déroule en générale dans de bonnes conditions, ajoutant que les mesures d'élargissement des espaces de souscription et d'introduction de deux nouvelles catégories d'obligations s'inscrivent dans le sens de la prise en charge de ces lacunes.
La principale lacune relevée durant les deux premières semaines consiste en l'épuisement des obligations dans certains sites de souscription qui ont enregistré un forte affluence de souscripteurs en possession de montants conséquents, a-t-il expliqué.
6.000 sites et centres de souscription (bureaux de poste, agences bancaires et guichets de la BA) ont été mobilisés à travers le territoire national, a précisé le ministre, indiquant que ce nombre est appelé a augmenté dès la semaine prochaine en associant les agences des compagnies d'assurance.
Le ministre a réaffirmé que l'emprunt obligataire constitue un mécanismes qui permettra progressivement à l'Algérie de financer une partie de sa croissance économique par les épargnes et, par conséquent, sortir peu à peu de la dépendance budgétaire et aux revenus des hydrocarbures qui restent importante en dépit de la conjoncture actuelle".
"Il s'agit avant tout d'un emprunt obligataire destiné à l'investissement dans des projets économiques dont les revenus seront partagés entre l'Etat et les souscripteurs", a ajouté le ministre.
Toutefois, M. Benkhalfa n'a donné aucun détail sur les fonds engrangés depuis le lancement de l'opération, précisant dans une déclaration à la presse, que les "choses avancent comme prévu".
Par ailleurs, la réunion du ministre avec les membres de la commission s'est poursuivis à huis clos et a été consacrée aux questions des membres du Conseil de la nation sur l'emprunt obligataire national.
Selon des membres de la commission qui se sont exprimés en marge de la séance, les préoccupations ont porté essentiellement sur l'avis religieux sur cette transaction financière appelant à une position claire à ce sujet de la part des services des Affaires religieuses.
D'autres membres se sont dit impressionnés par la "célérité avec laquelle l'opération a été appliquée" soulignant qu'il aurait été préférable d'associer toutes les parties concernées avant le lancement de l'emprunt obligataire.
Lancé le 17 avril en cours, l'Emprunt national pour la croissance économique a une durée de souscription de 6 mois, rappelle-t-on.
Les obligations sont d'une valeur de 50.000 DA chacune et assorties de deux taux d'intérêts fixés en fonction du délai de remboursement : les obligations de 3 ans avec un taux d'intérêt de 5% et celles de 5 ans avec un taux d'intérêt de 5,75%.
APS