
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, a convié mardi à Alger la communauté internationale à "davantage de coopération" pour lutter contre le phénomène du terrorisme transnational, à "combattre ses causes" et à "assécher ses sources de financement.
Intervenant à l’occasion de la Journée mondiale du Croissant rouge et de la Croix rouge, M. Louh a convié la communauté internationale à "davantage de coopération" afin de "combattre les causes, d’assécher les sources de financement et de traiter les retombées de ce phénomène transnational, menaçant la paix et la sécurité mondiales".
Il a rappelé dans ce cadre, que l’Algérie "a souffert des affres d’un terrorisme des plus abjects et a pu le vaincre grâce aux politiques de la concorde civile et de la réconciliation nationale" initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a "réussi à éteindre le feu de la Fitna (dissension)".
Ce faisant, ce dernier a également permis au pays de "retrouver sa place dans le concert des Nations", a-t-il poursuivi.
Qualifiant de "vital" le respect du droit international, M. Louh a affirmé que l’Algérie "n’a eu de cesse d’oeuvrer dans ce sens avant même son indépendance", arguant notamment de la ratification par le pays de l’ensemble des traités s'inscrivant dans l’esprit des Conventions de Genève et de La Haye. De même que l’enseignement de cette discipline dans les grandes écoles et les instituts spécialisés.
Evoquant la collaboration qu’entreprend son département ministériel avec le Comité international de la Croix rouge (CICR) dans le domaine de l’amélioration des conditions de détention en Algérie, le ministre a rappelé que l’organisation mondiale a entrepris 271 visites dans 89 prisons durant lesquelles 164 de ses délégués internationaux ont pu s’entretenir "en aparté" avec 6.212 détenus.
Par ailleurs, a-t-il informé, le CICR a entamé des sessions de formation au profit du personnel intervenant dans les situations de garde à vue, afin d’assurer le respect des droits garantis par les conventions internationales aux personnes qui y sont soumises.
M. Louh a tenu, en outre, à rappeler que l’Algérie, sous l’impulsion de son chef d’Etat, s’est dotée depuis quelques années d’une Commission nationale du droit international, laquelle, a-t-il souligné, traduit "l’application de ses engagements internationaux" vis-à-vis des principes humanitaires de la Convention de Genève.
Le ministre a expliqué que le rôle de cette structure qu'il préside consiste à "assister les différentes institutions étatiques dans toutes les questions relevant du droit international, de même qu’à faciliter la mise en oeuvre des principes de celui-ci à l’échelle nationale, à travers notamment sa vulgarisation au sein de la société".
Dans cette optique, des sessions de formation ont été organisées par ladite commission au profit des catégories activant et concernées par le droit international, à savoir les magistrats, journalistes, médecins, universitaires, parlementaires, etc, a-t-il précisé.
La célébration de cette journée mondiale organisée par le bureau du CICR à Alger et le Croissant rouge algérien (CRA), est marquée par la présence des représentants des différentes institutions algériennes, du corps diplomatique, des présidents des Croissants rouges d’Etats arabes et des Croix rouges de pays africains, à savoir de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), de Libye, de Tunisie, de Mauritanie, de Palestine, du Mali et du Niger.
Il est à noter également la participation des responsables de la Fédération internationale de la Croix rouge et du Croissant rouge ainsi que de l’Organisation arabe des Croissant rouge et Croix rouge, aux côtés notamment de représentants de la société civile.