La facture des importations des céréales (blé, maïs et orge) a baissé de plus de 28% durant les quatre premiers mois de 2016, mais les quantités importées ont enregistré un recul de moindre importance.
Ainsi, la facture d'importation des céréales a reculé à 940,89 millions de dollars (usd) durant les quatre premiers mois de 2016, contre 1,31 milliard (md) usd à la même période de 2015 (-28,1%), a appris l'APS auprès des Douanes.
Les quantités importées ont également été réduites, sauf pour le blé tendre, en s'établissant à 4,39 millions de tonnes (t) contre 4,85 millions t, en baisse de 9,5%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
La facture d'importation du blé (tendre et dur) a reculé à 660,57 millions usd contre 871,76 millions usd (-24,23%), pour des quantités ayant atteint 2,83 millions t (contre 2,8 millions t).
Par catégorie de blé, la facture d'importation du blé tendre a reculé à 433,55 millions usd contre 544,75 millions usd (-20,41%), alors que les quantités importées ont légèrement augmenté à 2,17 millions t (contre 2,12 millions t).
Pour le blé dur, la facture a baissé à 227,02 millions usd contre 327,01 millions usd (-30,6%), avec une baisse des quantités importées qui se sont établies à 665.386 t (contre 681.159 t).
Concernant le maïs, les importations se sont chiffrées à 221,14 millions usd contre 346,94 millions usd (-36,26%) avec un volume importé de 1,23 million t contre 1,67 million t.
Quant à l'orge, l'Algérie en a importé pour 59,17 millions usd contre près de 90 millions usd (-34,23%) avec une quantité de 324.520 t (contre 370.581 t).
Si la facture des céréales a baissé à un rythme plus important par rapport aux quantités, cela s'explique par le recul des cours sur les marchés mondiaux des céréales depuis 2015 à la faveur de stocks abondants et de bonnes récoltes mondiales essentiellement.
A ce propos, la FAO a indiqué, jeudi dernier, qu'en 2016 et pour la quatrième année consécutive, la production de blé dépassera sa consommation.
Cela renforcera les stocks de la céréale la plus consommée au monde, qui atteindront leur plus haut niveau en 15 ans, avec des augmentations considérables en Chine et aux Etats-Unis.
Cette organisation onusienne a ainsi revu à la hausse ses prévisions concernant la production céréalière mondiale pour 2016, la situant autour des 2.543 millions de tonnes, soit juste 0,7% en dessous du niveau record de 2014.
Les prévisions concernant les stocks mondiaux de céréales ont été revues à la hausse pour atteindre les 642 millions de tonnes, tandis que les échanges mondiaux de céréales devraient baisser de près de 2% par rapport à l'année dernière pour atteindre les 369 millions de tonnes.