Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf a appelé mercredi à New York à un engagement international soutenu contre le Sida qui doit garantir l’accès aux médicaments à toutes les populations vulnérables.
S’exprimant au cours de la réunion de haut niveau de l’ONU sur le Sida, dont les travaux ont débuté aujourd’hui à New York, M. Boudiaf a précisé que la mobilisation à laquelle l’Algérie appelle ½ vise à lever les obstacles persistants notamment ceux liés aux coûts élevés des médicaments et aux nouvelles technologies qui constituent un lourd fardeau encore plus difficile à supporter pour les pays du Sud »
Et d’ajouter que la mobilisation internationale à laquelle appelle l’Algérie doit «garantir l’accès universel aux médicaments pour tous en particulier pour les populations vulnérables » et garantir des financements durables à travers des fonds novateurs nationaux et internationaux tout en aidant à ½ lutter contre toute forme de discrimination et de stigmatisation ».
« L’Algérie qui s’aligne sur la position africaine commune, considère, plus que jamais, que le gage de notre succès pour garantir à nos populations le droit à la santé (à) réside dans le partage des expériences, le transfert des technologies et le développement des partenariats », a plaidé le ministre.
Il a relevé à ce propos que la riposte au Sida «demeure un véritable défi malgré les résultats appréciables obtenus dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement et les avancées scientifiques réalisées jusqu’ici. La riposte à cette maladie ½ requiert un engagement soutenu » de la communauté internationale, a insisté le ministre, en soulignant que cette réunion « constituera, sans nul doute, une opportunité pour renforcer la dynamique engagée afin mettre fin à cette épidémie à l’horizon 2030 ».
«Cette réunion de haut niveau est une opportunité pour me permettre de réaffirmer solennellement aujourd’hui, ici, devant vous, la volonté politique de mon pays de poursuivre résolument sa riposte au sida et de faire de l'Algérie un acteur dans la lutte contre le sida par sa contribution aux efforts internationaux et le partage de son expérience », a affirmé le ministre.
A ce titre, M. Boudiaf a remercié, au nom de M. le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, Mogens Lykketoft, président de l’Assemblée générale de l’ONU et Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies ainsi que les autres participants à la réunion pour cette initiative visant à réaffirmer l’engagement pour l’avenir de la riposte au Sida.
«Il est également nécessaire dans cette approche de prendre la mesure non seulement de l’interdépendance des problèmes liés à la santé, à la pauvreté, aux droits de l’homme et à l’environnement, mais également au contexte de raréfaction des ressources budgétaires », a-t-il préconisé.
Evoquant les progrès indéniables enregistrés par Algérie dans la lutte contre le sida, M. Boudiaf a souligné que cette épidémie demeurait une priorité nationale et ce d’autant que les comportements sexuels à risque, le niveau d’utilisation des moyens de protection et les phénomènes de migration transfrontalière constituent autant de facteurs de vulnérabilité pris en considération et qui imposent le maintien de la vigilance.
« Notre riposte, résolument inscrite dans le cadre des objectifs et engagements internationaux (à) est appuyée par une volonté politique, maintes fois réaffirmée », a-t-il indiqué.
Cette volonté politique « s’est traduite par une mobilisation totale du gouvernement et de l’ensemble des intervenants notamment la société civile dans un cadre multisectoriel qui consacre le maintien du recours à un financement de plus 95 % sur le seul budget de l’Etat et l’accès à titre gratuit à toutes les prestations pour tous les PVIH», a-t-il poursuivi.
«Notre riposte nationale basée sur une approche de planification axée sur les résultats préconisés par l’ONUSIDA a déjà intégré la cible des trois 90 en tant que priorité dans notre plan national stratégique 2016-2020 », a relevé le ministre.
Cette approche a permis à l’Algérie d’enregistrer des résultats encourageants qui permettent de confirmer que ces cibles ambitieuses sont possibles grâce à un accès universel gratuit et garanti pour toutes les prestations préventives et curatives, a précisé M. Boudiaf citant en cela, le taux de couverture en matière de traitement antirétroviral qui avait atteint un peu plus de 85% en 2015.
Par ailleurs, la contribution de l’Algérie aux efforts internationaux s’est traduite, dans le cadre du partenariat de qualité avec les agences du système des Nations Unies et notamment l’ONUSIDA, par l’organisation de deux rencontres régionales de haut niveau au cours de ces deux dernières années.