Le technicien serbe Milovan Rajevac est devenu le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale de football, a annoncé dimanche la Fédération algérienne (FAF) sur son site officiel.
Rajevac succède ainsi au Français Christian Gourcuff, parti à l'amiable en avril dernier à l'issue de la double confrontation face à l'Ethiopie (aller 7-1, retour 3-3) comptant respectivement pour les 3e et 4e journées des qualifications de la Coupe d'Afrique des nations CAN 2017.
Milovan Rajevac (62 ans) aura la mission de mener l'Algérie "au moins à une place de demi-finaliste à la CAN-2017 et une qualification en Coupe du monde 2018 en Russie", comme l'a indiqué la FAF à l'issue de la réunion de son bureau fédéral tenue le 21 juin.
Qui est Milovan Rajevac ?
Rajevac est né le 2 janvier 1954 à Čajetina en Yougoslavie. Défenseur de métier, il a joué l’ensemble de sa carrière (1975-1986) dans son pays où il a porté les couleurs de plusieurs formations dont le Borac Čačak et l’Etoile rouge de Belgrade.
Sa carrière en tant qu’entraineur a débuté en 1996 avec son ancienne équipe du Borac Čačak. Il passera ensuite par l’Etoile rouge de Belgrade (2004) et Vojvodina Novi Sad (2006) avant de revenir en 2008 au Borac Čačak.
En 2008, il est nommé à la tête de la sélection U20 des Black Stars du Ghana avec laquelle il a remporté la Coupe du monde en 2009.
Par la suite, il s'était mis à l'évidence avec l'équipe du Ghana qu'il avait menée en finale de la coupe d'Afrique des nations 2010 en Angola (défaite face à l'Egypte) puis en quarts de finale de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud avant de s'incliner aux tirs au but face à l'Uruguay
Il a fait ensuite une courte apparition en Arabie Saoudite (10 septembre 2010), où il a entrainé en l’espace d’un mois la formation d’Al-Ahly Djeddah, avant d’être nommé sélectionneur du Qatar.
Toutefois, son aventure à la tête de la sélection du Qatar a pris fin le 8 août 2011, remplacé par l'ancien sélectionneur du Brésil, Sebastiao Lazaroni.
Rajevac 12e entraîneur étranger à la tête des Verts et 3e de l'ex-Yougoslavie
Le Serbe Milovan Rajevac est devenu le 12e entraîneur étranger à prendre les commandes techniques de la sélection algérienne de football après s'être engagé dimanche avec la Fédération algérienne de la discipline (FAF) pour succéder au Français Christian Gourcuff, parti en avril dernier.
Rajevac est aussi le troisième technicien issu de l'école de l'ex-Yougoslavie après Zdavko Rajkov et Vahid Halilhodzic, deux entraîneurs ayant marqué de leurs empreintes leur passage chez les Verts, notamment le second qui a réussi à mener l'équipe algérienne à une qualification historique aux huitièmes de finale de la précédente Coupe du monde (Mondial-2014) au Brésil.
De 1966 à 1969, c'est le Français Lucien Leduc qui a ouvert le bal puis de février 1974 à juin 1975, c'est le Roumain Valentin Makkri qui s'est engagé avec l'EN.
De septembre 1979 à septembre 1980, les Verts étaient dirigés par le Yougoslave Zdravko Rajkov. Il passera le témoin au Russe Guennadi Rogov de septembre 1980 à mai 1981, ce dernier revient d'octobre 1986 à mars 1988.
Débarque ensuite de mars 1998 à janvier 1999, le Roumain Marcel Pigulea.
L'Algérie accueille de septembre 2000 à février 2001, son compatriote Mircea Radulescu qui plie bagages et repart sans résultat.
La FAF va tenter par la suite l'expérience de l'école belge, représentée par Georges Leekens qui fera un passage de janvier 2003 à juillet 2003. Son compatriote Robert Waseige va vivre, à son tour, une aventure algérienne de mai 2004 à septembre 2004.
Deux ans plus tard, c'est l'école française qui refait son apparition aux commandes techniques des Verts, avec la désignation de Jean-Michel Cavalli, resté en poste de mai 2006 à octobre 2007.
Lors des quatre années suivantes, la barre technique algérienne a été confiée à Rabah Saâdane (2007-2010) et Abdelhak Benchikha (2011). L'échec de ce dernier à qualifier l'Algérie à la Coupe d'Afrique de 2012, a encouragé le retour à la piste étrangère. Débarque alors en juillet 2011 Vahid Halilhodzic, connu pour ses règles de vie très strictes et sa discipline de fer.
Malgré l'exploit du Bosnien lors du Mondial-2014, il refusera de prolonger son contrat, laissant la place à son successeur, le Français Christian Gourcuff qui n'ira pas au bout de son bail. Il a demandé et obtenu la résiliation "à l'amiable" de son contrat en avril passé après 20 mois de travail en Algérie. APS