La Première ministre britannique, Theresa May, s’est entretenue avec le président du Conseil des ministres italien, Mattéo Renzi, mercredi à Rome, des perspectives des relations commerciales du Royaume-Uni avec l'Union européenne (UE) après le retrait britannique du bloc européen (Brexit), rapporte le premier ministère.
Dans son périple européen pour préparer les négociations officielles du brexit, qui l’a amené d’abord en Allemagne, en France, en Irlande, Mme May a réitéré en Italie, l’engagement du Royaume-Uni de faire du brexit "un succès" et de "travailler avec les Etats membres importants de l’UE pour une solution qui respecte la décision des électeurs britanniques", comme souligné sur le site web du premier ministère.
Il est relevé qu’avec son homologue italien, elle a abordé la question du brexit, mais aussi d’autres questions d’actualité en Europe, tel que le terrorisme et la migration.
Sur le brexit, Mme May a souligné lors d’un point de presse à Rome que les deux parties sont convenues de maintenir des liens économiques étroits après le retrait de Londres du bloc européen.
L'Italie est le huitième marché d'exportation pour le Royaume-Uni. Les échanges commerciaux étaient de l’ordre de 24 milliards de livres (environ 28,7 milliards euros) en 2015.
La première ministre britannique a exprimé le souhait de son pays que Rome et Londres identifient leurs objectifs, en préparation des négociations qui devraient avoir lieu début 2017, Mme May ayant affirmé que la notification du retrait de sera pas faite avant la fin 2016.
Elle a relevé, à Rome, que les préparations pour ces négociations ont déjà commencé au sein de son gouvernement, et qu’elle avait présidé, hier mardi, la première réunion du Comité en charge des préparations du brexit.
Mme May a rassuré que, tant qu’il est membre de l'UE, son pays "respectera les droits et obligations de l'adhésion de l'UE" et "continuera d'être une voix forte pour le libre-échange international".
"En dehors de l'UE, le Royaume-Uni et l'Italie continueront à coopérer par le biais de l'OTAN, du G20 et du G7", a-t-elle dit.
Par ailleurs, les médias rapportent que M. Matteo Renzi a pressé la Première ministre britannique de définir un calendrier précis pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, même s’il a dit "respecter" le choix des Britanniques de quitter l'Union européenne.
C’était lors du point de presse qu’il avait affirmé qu’il était "important d'avoir une vision et une chronologie précise du processus" du retrait britannique de l’UE.
La semaine dernière, lors de la visite de Theresa May en France, le président François Hollande avait également affirmé que le Royaume-Uni devait invoquer "dans les meilleurs délais" l'article 50 du traité européen de Lisbonne, qui déclenche la procédure de sortie de l'UE.
Si ses partenaires veulent déjà entamer les négociations pour sa sortie du bloc européen, le Royaume-Uni veut prendre tout son temps pour négocier le meilleur accord possible pour ses intérêts, avec l’UE, et les déplacements de May chez les membres les plus influents de l’union fait partie des préparatifs. APS