Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, a appelé, lundi à New York, à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, pour mettre fin à l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix de l’ONU.
Intervenant à la clôture du débat de la quatrième commission de l’ONU chargée des questions spéciales et de la décolonisation, M. Sabri Boukadoum a indiqué que le la question sahraouie se trouvait toujours « dans la même impasse » et que « des tentatives sont menées pour s’approprier le processus de paix ».
« Le fait principal, a-t-il déclaré, est que la dernière année n’a apporté aucune évolution positive et l’absence d’une évolution positive n’est pas de bon augure », a-t-il estimé devant cette commission, avant l’adoption d’une résolution réaffirmant le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination.
« Mon message est simple : commençons par ce qui a été demandé par la résolution du Conseil de sécurité 2285 de 2016, à savoir la tenue d’un cinquième round de négociations entre les deux parties », a proposé M. Boukadoum, soulignant que la communauté internationale devait soutenir l’émissaire de l’ONU, Christopher Ross, pour l’aider à relancer le processus de négociations, à l’arrêt depuis 2012.
« M. Ross fait face à de nombreux obstacles l’empêchant d’honorer son engagement pris en mars dernier de se rendre dans la région pour relancer les négociations », a-t-il relevé.
« L’histoire récente a montré que les entraves aux solutions de paix n’ont jamais permis d’instaurer la paix », a enchaîné le diplomate, précisant que la situation dans les territoires occupés était « inquiétante » et présageait « d’un avenir de plus en plus incertain ».
« Je ne vais pas passer en revu tous les événements survenus cette année : expulsion de la composante civile de la Minurso, expulsion des observateurs de l’Union Africaine et violation du cessez-le-feu dans la zone tampon (El Gargaret). Tous ces faits sont documentés », a-t-il souligné.