La Corée du Nord a procédé au lancement jeudi d'un missile de portée intermédiaire, mais qui a explosé peu après son lancement, a annoncé l'armée sud-coréenne.
Ce tir a été confirmé par Pyongyang et considéré comme une preuve des capacités de Pyongyang de frapper sur "le théâtre d'opérations du Pacifique".
Il s'agit du second lancement raté en moins d'une semaine par la Corée du Nord d'un missile Musudan, qui d'après certains experts, pourrait être opérationnel dès l'année prochaine.
D'après l'analyse des armées sud-coréenne et américaine, le missile a explosé peu après son lancement aux environs de 6H30 (heure nord-coréenne, soit 22H00 GMT mercredi), ajoute l'armée sud-coréenne dans un communiqué.
Le Musudan, un missile de fabrication nord-coréenne, avait été dévoilé pour la première fois en octobre 2010 lors d'un défilé militaire.
Il a une portée théorique comprise entre 2.500 et 4.000 kilomètres.
Il pourrait, dans cette fourchette basse, atteindre la Corée du Sud ou le Japon.
Dans sa fourchette haute, il est susceptible de toucher l'île de Guam.
Le missile a désormais été testé huit fois cette année, une seule fois avec succès. Pyongyang avait lancé en juin un Musudan qui avait parcouru 400 kilomètres avant de s'abîmer en mer du Japon (mer Orientale).
D'après des experts militaires américains, tout essai probant de missiles Musudan pourrait aider la Corée du Nord à mettre au point un missile intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain à l'horizon 2020.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait condamné le dernier tir de Musudan --survenu samedi-- alors même qu'il débat de nouvelles sanctions contre Pyongyang en réaction à son cinquième essai nucléaire, mené le 9 septembre. APS