Le choléra tue dix personnes en l'espace d'une semaine dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé mercredi les Nations unies.
"La zone de santé de Kabalo, dans la province du Tanganyika, est en proie à une épidémie de choléra. Plus de 90 cas, dont 10 décès, ont été enregistrés dans la zone pour la seule période allant du 27 au 30 octobre 2016", a indiqué Florence Marchal, une porte-parole de l'ONU en RDC.
"Selon les acteurs humanitaires, cette flambée est consécutive au manque d'accès à l'eau potable", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
Le choléra entraîne une déshydratation sévère due à une diarrhée chronique des suites de consommation d'eau ou de nourriture contaminée par la bactérie vibrion, présente dans les matières fécales.
Selon l'ONU, le choléra est devenu un problème de santé publique majeur en RDC avec des milliers de cas enregistrés chaque année dans des nombreuses provinces de cet immense pays dépourvu d'infrastructures et où la majeure partie de la population vit dans la pauvreté.
Cette année, sur plus de 700 décès enregistrés sur l'ensemble du territoire dus au choléra, plus de 75% l'ont été dans des zones non endémiques, toujours selon l'OMS.
Le choléra est endémique en RDC mais il reste habituellement circonscrit dans l'est du pays. Or cette fois, l'épidémie gagne l'ouest en longeant le fleuve Congo atteignant Kisangani, importante ville du nord-est du pays, Mbandaka (ouest) et plus récemment la capitale Kinshasa où 2 morts au moins ont été enregistrés depuis le mois d'août.(APS)