Même avec une dépense de 2,7 milliards de dollars pour le médicament, l’Algérie reste très loin derrière les pays industrialisés. Ce constat a été fait, ce matin, par le directeur général de la Pharmacie et des équipements au ministère de la santé, selon lequel «la part de la dépense annuelle pour le médicament est de 80 dollars par habitant en Algérie, alors qu’elle est de 500 dollars aux Etats-Unis et de 300 dollars en Europe».
Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, M. Hafedh a indiqué que la facture d’importation du médicament a augmenté de 10% durant les neuf premiers mois de l’année en cours, tandis que la facture globale des produits pharmaceutiques (médicaments et dispositifs médicaux) connait une baisse de 4% par rapport à la même période de l’année 2015.
Selon ce responsable du ministère de la santé, la facture sera réduite, dans les années à venir, notamment avec la politique de substitution à l’importation et avec l’adoption du Projet de loi qui prévoit des mesures incitatives à l’investissement dans le domaine pharmaceutique.
«La production locale, indique-t-il, est en progression constante, elle est multipliée par 5 en 10 ans et elle a enregistré une progression de 60% au 30 septembre 2016». Il affirme, également, que le médicament produit localement couvre aujourd’hui 45% des besoins et qu'il atteindra les 70% avec l’entrée en production des 205 projets en voie de réalisation.