C’est demain que le public connaitra les 6 oliviers d’or qui priment les meilleurs réalisations diffusées en compétition durant quatre jours qu’aura vécu le 15e festival du film Amazigh, abrité à Tizi Ouzou, dont la clôture est signée mercredi au soir avec la projection de six films.
En parallèle plusieurs activités ont meublé les espaces réservés à cet évènement grandiose dont des conférences et des ateliers de formation et d’analyse de la cinématographie des œuvres ayant concouru.
Le festival culturel national du film amazigh a, depuis son lancement, donné à beaucoup de jeunes cinéastes l’opportunité de présenter leurs productions devant le public, a déclaré mardi, l’écrivain journaliste à Tizi Ouzou, Ahmed Ben Allam.
Lors d’une conférence intitulée "Aperçu sur le cinéma amazigh" animé dans le cadre de la 15ème édition du festival national du film amazigh, l’orateur a précisé que ce rendez-vous annuel a également encouragé les jeunes à s’intéresser au cinéma d’expression amazigh et travailler avec peu de moyens pour contribuer à sa promotion.
Il a relevé, en revanche, "un manque d’expérience, de savoir-faire et de moyens matériels qui se sont répercutés négativement sur la qualité des films produits en Tamazight et proposés en compétition durant ce festival".
Pour y remédier, les jeunes cinéastes devront subir des cycles de formation sur les différents étapes de réalisation à commencer par l’écriture du scénario et la construction du personnage, en passant par le choix des acteurs, le tournage, le montage et même la régie, a-t-il indiqué.
"Pour aller vers le professionnalisme dans le cinéma amazigh et algérien en général, nous devons nous investir dans la formation théorique et pratique des jeunes générations qui seront appelés à prendre le flambeau dans l’avenir", a-t-il soutenu.
Ahmed ben Allam a insisté, en outre, sur la nécessité de mettre à la disposition de ces jeunes producteurs les moyens financiers nécessaires à l’accomplissement de leur travail et la concrétisation de leurs projets, estimant que toute production cinématographique de qualité demande un accompagnement matériel.
Visionner des films qui ont fait le bonheur du cinéma algérien et d’autres étrangers peut également contribuer à forger ces jeunes talents animés de volonté mais qui ne sont pas canalisés et bien pris en charge, a-t-il souligné.
Le conférencier a, par ailleurs, retracé le parcours long et difficile qui a abouti à la naissance dans la difficulté du premier film amazigh en 1990 avec un court métrage de 22 minutes réalisé par Cherif Aggoune.
Vint ensuite le long métrage Tawrirt Yetwattun ( La Colline Oubliée), tirée du roman éponyme de Mouloud Mammeri réalisé par Abdelmalek Bouguermouh puis Machahou de Belkacem Hadjadj et Adrar N Baya de Azeddine Meddour qui ont constitué des références dans la production cinématographique d’expression amazighe. APS