La coalition militaire arabe opérant au Yémen sous commandement saoudien a utilisé des roquettes à sous-munitions, un type d'armes interdit par une convention internationale, a indiqué vendredi Human Rights Watch (HRW).
Dans un communiqué, l'organisation de défense des droits de l'Homme précise que la coalition a utilisé ces roquettes le 6 décembre lors d'une attaque qui a tué deux civils et blessé six autres, dont un enfant, près de deux écoles à Saada (nord).
Cette attaque dans le bastion du mouvement armé des Houthis était intervenue un jour après que le Brésil, l'Arabie saoudite, les Etats-Unis et le Yémen se sont abstenus lors d'un vote à l'Assemblée générale de l'ONU qui a entériné l'interdiction de l'utilisation des armes à sous-munitions, a ajouté HRW.
Ces armes peuvent contenir plusieurs centaines de mini-bombes qui se dispersent sur un vaste périmètre mais n'explosent pas toutes, se muant de facto en mines antipersonnel tuant et mutilant en majorité des civils pendant et après les conflits.
La coalition, régulièrement accusée d'avoir tué des civils dans ses bombardements aériens au Yémen, avait admis le 19 octobre avoir fait "un usage limité" de bombes à sous-munitions de type BL-755. L'Arabie saoudite avait par la même occasion fait savoir qu'elle n'utilisait désormais plus ces bombes.
Le conflit au Yémen a fait plus de 7.000 morts, selon l'ONU. APS