Dans un reportage consacré au patrimoine architectural colonial, la chaine 3 de la Radio Algérienne s’est intéressée, ce jeudi, à des constructions prestigieuses de la ville de Sidi Bel Abbés « qui, alerte-t-elle menacent ruine », si rien n’est fait, « en urgence », pour assurer leur sauvegarde.
Les constructions dont il est fait mention sont constituées de « châteaux héritées de la colonisation » considérés comme des « butins de guerre » et en faveur de la protection desquels, signale-t-elle, « des voix s’élèvent » pour appeler à en assurer la sauvegarde et la pérennité.
Invité à s’exprimer sur le sujet, Djelloul Talha, le responsable de l’association Espoir, chargé de la sauvegarde du patrimoine historique de Sidi Bel Abbés, considère urgent de sauver ces édifices « menacés de dégradations ».
« Notre devoir, déclare-t-il, est de préserver ce butin de guerre qui est en train de s’effriter », précisant que les édifices en questions sont constitués de « très belles constructions de style « Hausmanien », parmi lesquels figurent, « tout autour de la ville » beaucoup de châteaux et de manoirs.
« Nous militons, assure-t-il, pour faire classer ce patrimoine, en mémoire à nos chouhadas ».
La journaliste à l’origine du reportage estime que parler de classement du patrimoine colonial a toujours été considéré comme un « sujet tabou » relevant, toutefois, que celui-ci a a commencé à être levé.
Questionné sur le sujet, le directeur de la Culture de la wilaya de Sidi Bel Abbés, Mohamed Saïdi, rappelle « qu’il y a quelques années, le patrimoine colonial « n’était pas classable » même si, rappelle-t-il, le témoignage d’un bâti, d’une ruelle ou d’un lieu, fait partie d’une histoire qui nous rappelle les colons, mais également la mémoire de ces Algériens qui les ont bâtis les édifices menacés.
Terminant sur une note positive, l’auteur du reportage signale que les responsables de la direction de la Culture de la wilaya de Sidi Bel Abbés ont entamé un inventaire des bâtisses à soumettre à un classement, « une initiative salutaire, considère-t-elle, pour inaugurer les travaux visant à les restaurer et à les sauvegarder.