La cyber-attaque qui a touché vendredi plus de 200.000 victimes dans 150 pays et régions serait l'œuvre de criminels plutôt que de terroristes, a annoncé dimanche le chef d'Europol, Rob Wainwright.
"Plusieurs victimes sont des entreprises, y compris des grands groupes. Par son étendue mondiale, cette attaque est sans précédent", a indiqué le patron d'Europol à la chaîne de télévision britannique ITV.
M. Wainwright s'est inquiété d'une possible aggravation du bilan, car certaines personnes pourraient ne découvrir que lundi qu'elles ont été victimes de cette attaque à leur retour au travail.
"Nous sommes face à une menace diffuse, le nombre de victimes continuant d'augmenter", a-t-il poursuivi.
Il a en outre averti que les systèmes de santé "d'un grand nombre de pays" étaient particulièrement vulnérables, mais que toutes les organisations devraient améliorer leur cyber-sécurité de toute urgence et mettre à jour leurs systèmes.
Concrètement, le virus malveillant lancé crypte les fichiers des ordinateurs infectés et un message apparait exigeant des victimes de verser une rançon pour qu'elles puissent de nouveau accéder à leurs données. La Russie et le Royaume-Uni font partie des pays les plus gravement touchés cette attaque.
Le Comité britannique des situations d'urgence, connu sous le nom de "Cobra", s'est réuni samedi pour discuter de la cyber-attaque qui a gravement perturbé le système de santé de ce pays.