Le Royaume-Uni a décidé de déployer, pour la première fois, des milliers de soldats pour faire face au terrorisme après l’attentat de Manchester, en Angleterre, qui a fait, lundi soir, 22 morts et 59 blessés.
Jusqu’à 5000 soldats viendront à la rescousse de la police pour prévenir des attentats terroristes et sécuriser le pays, selon des déclarations officielles.
Certaines tâches menées d’habitude par la police seront confiées à l’armée pour permettre aux policiers de mieux contrôler d’autres lieux stratégiques des grandes villes, a indiqué mercredi la première ministre britannique, Theresa May.
"La police a demandé au secrétaire d’Etat à la Défense l’autorisation de déployer des soldats pour l’appuyer. Cette demande a été validée", a-t-elle dit.
La première ministre a assuré que des soldats seront mobilisés en plus des policiers armés durant les événements populaires. Ils vont également patrouiller dans les gares, les aéroports, et lors de concerts et des événements sportifs.
Elle n’a pas écarté la possibilité que le kamikaze de Manchester ait agi dans le cadre d’un réseau "beaucoup plus large", ce qui explique le recours à l’armée.
Pour sa part, Scotland yard, a annoncé que les soldats seront également déployés au palais de Buckingham, au siège du premier ministère, le 10 Downing Street, les ambassades et le palais de Westminster, siège du parlement.
La police métropolitaine a annoncé de son côté, qu’elle augmentait le nombre de policiers et des opérations pour faire face au "terrorisme international".
Elle a avisé le public que plus d'officiers armés seront visibles dans les rues. Les emplacements de leurs déploiements et leurs nombres changeront continuellement par souci d’efficacité.
La ministre de l’intérieur a précisé que toutes ces mesures sont "un dispositif provisoire.
A relever que la police britannique n’a commencé à être armée que depuis les attentats de Paris de novembre 2015. Depuis l’attentat du 22 mars à Londres, les policiers armés sont plus nombreux à patrouiller en ville.
Après l’attentat de Manchester, le statut d’alerte terroriste au Royaume-Uni a été modifié passant de "grave" à "critique", ce qui signifie qu’une attaque terroriste est "imminente".
L’attentat a eu lieu dans la soirée de lundi, à la fin d’un concert de la chanteuse américaine, Ariana Grande, à Manchester, quand les gens commençaient à sortir de la salle.
Trois personnes, ainsi que le frère du kamikaze, ont été arrêtées mercredi dans le cadre de l’enquête sur l’incident de Manchester. Un autre homme de 23 ans a été arrêté mardi.
L’attentat de lundi soir est intervenu deux mois après celui de Londres qui avait fait 5 morts au coeur de la capitale britannique, devant le parlement de Westminster.
Avec 22 morts et 59 blessés dont "la vie de plusieurs d'entre eux est en danger", selon Theresa May, il est le plus meurtrier au Royaume-Uni depuis les attentats terroristes de Londres en 2005, qui avaient causé la mort de 52 personnes. APS