Nouveau rapport alarmant de l’ONU sur ses conditions de vie : Ghaza deviendrait «inhabitable» d'ici 2020

Les conditions de vie des deux millions d'habitants de la bande de Ghaza se détériorent «davantage et plus vite» que prévu ces dix dernières années, a averti un nouveau rapport des Nations Unies publié, hier, mardi. 

Produit par l'équipe-pays des Nations Unies dans le territoire palestinien occupé, le rapport fait le point sur certains indicateurs clés identifiés par une précédente étude de l'ONU de 2012 qui prévoyait que Ghaza deviendrait «inhabitable» d'ici 2020 si aucune des tendances sous-jacentes n'étaient inversées. 

Intitulé «Ghaza -10 ans après», le rapport montre que «la bande de Ghaza a poursuivi sa trajectoire de 'dé-développement', dans certains cas de manière plus rapide que nous ne l'avions prévu à l'origine», a déclaré le coordinateur humanitaire et pour les activités de développement dans le territoire palestinien occupé, Robert Piper, dans un communiqué de presse. 

Le manque d'approvisionnement en énergie - 90 mégawatts disponibles ces derniers jours contre les 450 mégawatts nécessaires - est le signe le plus évident et récent de la détérioration des conditions de vie à Ghaza, qui s'est ajouté à toute une série de problèmes chroniques et aigus qui font depuis partie de la vie «normale» quotidienne des Gazaouis. 

Selon le nouveau rapport, le PIB par habitant à Ghaza a baissé et l'offre de services de santé a également continué de diminuer. 

L'accès aux matériaux, qui sont nécessaires pour permettre à l'économie, à l'infrastructure et aux services de base de Ghaza de se remettre du conflit de 2014, reste très restreint. 

Le rapport appelle l'occupant israélien, l'Autorité palestinienne, le Hamas et la communauté internationale à prendre des mesures permettant des investissements plus durables pour le développement, un renforcement des secteurs productifs à Ghaza, une amélioration de la liberté de circulation des personnes et des biens, ainsi que le respect des droits de l'Homme et du droit humanitaire international. 

«L'alternative sera une Ghaza plus isolée et plus désespérée», a averti M. Piper. 

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