L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique auprès de l'Algérie, Bachraya Hamoudi Bayoune, a dénoncé les peines prononcées mercredi contre les détenus politiques du groupe Gdeim Izik, estimant que ces peines étaient "prévisibles", eu égard au caractère politique du procès qui concerne des détenus défendant une cause juste et revendiquant leurs droits à la liberté et à l'indépendance.
Dans une déclaration à l'APS, M. Bayoune a précisé que les "peines prononcées par un tribunal marocain étaient prévisibles, car le procès étant purement politique et le seul tort retenu contre les accusés étant la revendication de la liberté et de l'indépendance, prévoyant d'autres procès dans le futur contre des sahraouis pour les mêmes motifs".
"Le procès était un simulacre. Les forces d'occupation n'ont fait que tergiverser des années durant et jeter de la poudre aux yeux. Les peines prononcées sont de la comédie pour les Sahraouis", a-t-il soutenu.
"Ces peines ne feront que consolider l'attachement des Sahraouis à leur terre et leur détermination à poursuivre la lutte et à condamner la répression marocaine exercée contre le peuple sahraoui qui ne fait que revendiquer son droit légitime à la liberté et à l'autodétermination", a-t-il ajouté.
Le diplomate sahraoui a souligné que le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, poursuivra sa coopération avec les organisations internationales des droits de l'Homme à l'effet d'exercer des pressions sur les autorités marocaines pour les soumettre à la loi. Le
Front Polisario, a-t-il dit, démontrera au monde entier que ce "procès est injuste et sommaire".
Des lourdes peines ont été prononcées mercredi par un tribunal marocain contre les détenus du groupe de Gdeim Izik allant de deux ans d'emprisonnement ferme à la perpétuité.
Les 24 détenus politiques sahraouis ont été arrêtés dans la foulée de lÆassaut mené en novembre 2010 par les forces marocaines sur le camp de Gdeim Izik, le 8 novembre 2010.
Après 27 mois de détention préventive, les 24 militants sahraouis ont été condamnés par un tribunal militaire à de lourdes peines pour leur "implication dans le mouvement de protestation".
Sous les pressions d'organisations internationales et militants pour les droits de l'Homme, les détenus sahraouis ont été présentés, à partir du 13 mars 2017, devant un tribunal civil en l'absence des conditions d'un procès équitable. APS