Les effets de l’éprouvante période de canicule, qui perdure depuis plus de deux semaines sur toute l’étendue de l’Algérie, sont plus durement encore, ressentis par les patients traités dans certains établissements hospitaliers, en raison de l’absence sinon de pannes des équipements de climatisation.
Dans un reportage réalisé, lundi, au niveau de l’hôpital de Mustapha, à Alger, un journaliste de la chaine 3 de la Radio Algérienne a pu constater que plusieurs malades souffrent de cette pénible situation, certaines salles de soins étant dépourvues de systèmes d’air conditionné.
Des praticiens tenant à s’exprimer sous le couvert de l’anonymat signalent que l'absence ou bien l'arrêt momentané de ces appareils de traitement de l'air entrainent de forts désagréments à leurs patients, notamment au plan de l’hygiène, craignant, disent-ils, d’éventuelles contagions.
Pour l’un des médecins interrogés, « c’est la catastrophe ». J’ai, déclare-t-il, un malade qui est dans le coma, en service de réanimation, dont l’état, s’inquiète-t-il, risque « d’empirer », par suite d’une climatisation inopérante.
Soulevant les atteintes à l’hygiène, que cette période climatique exceptionnelle est susceptible de provoquer, ce dernier signale qu’il est, de plus, particulièrement difficile pour le personnel médical de travailler dans de pareilles conditions.
Abdesselam Bennana, le directeur général de cet établissement de santé, affirme que le système de climatisation « est disponible ». Il signale que l’hôpital dispose de 15 centrales d’air conditionnée « dont une, est provisoirement à l’arrêt » alors qu’une seconde a cessé de fonctionner « parce que, poursuit-il, son compresseur doit être changé ».
Affirmant que « le malade passe avant tout », il explique que la priorité en matière de climatisation, est d’abord accordée aux souffrants « dépendants », c'est-à-dire à ceux sujets à des soins intensifs, ensuite, poursuit-il, à ceux « semi-indépendants », puis « indépendants ». Comprenne qui pourra.