Il est vraiment possible de retarder la maladie d'Alzheimer

Conserver une activité physique, une vie sociale et bien se nourrir permet de retarder l'apparition des symptômes de la maladie d'Alzheimer.

Objectif prévention ! Dès son introduction, le Livre blanc de la fondation pour la Recherche médicale, rédigé à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre cette redoutable maladie, explique qu'il est possible d'agir contre la maladie d'Alzheimer. Malheureusement, il n'existe pas de traitement curatif. Alors, il faut absolument se mobiliser en amont. Plusieurs études prouvent que la prévention peut jouer un rôle primordial, non pas en empêchant l'apparition des lésions dans le cerveau, mais en retardant celle des symptômes de la maladie, et donc en repoussant l'âge de la dépendance. Voici quelques recommandations à appliquer dès aujourd'hui.

Contrôle des risques cardiovasculaires

Les spécialistes savent depuis longtemps que les facteurs de risques cardiovasculaires jouent un rôle dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer. En pratique, il est important de dépister précocement et de traiter l'hypertension artérielle. Il en est de même pour les lipides présents dans le sang (cholestérol, triglycérides) et le diabète. Il est également conseillé de limiter sa consommation d'alcool, de combattre le surpoids, d'arrêter de fumer et d'éviter – autant que possible – le stress.

Pratiquer une activité physique

Quel que soit son âge, il est indispensable de lutter contre la sédentarité. Concernant l'Alzheimer, des chercheurs ont montré que le risque était divisé par 2 au bout de 5 ans chez les individus ayant la dépense énergétique la plus élevée. Pour arriver à cette conclusion, ils ont suivi presque 900 personnes âgées en moyenne de 78 ans. Résultat : le sport, l'exercice ou l'activité (la marche, le jardinage, la danse…) influencent directement le volume de matière grise dans les zones du cerveau responsables de la mémoire, de l'apprentissage et de l'exécution des tâches cognitives complexes.

Suivre le régime méditerranéen

Les bénéfices de ce type de nutrition – à base de fruits et de légumes, de poisson, d'huile d'olive et pauvre en viande rouge ainsi qu'en produits laitiers – ne sont plus à prouver. Son efficacité pour réduire les risques cardiovasculaires est connue de tous. Désormais, il est acquis qu'il est tout aussi intéressant sur celui de la maladie d'Alzheimer. Une étude récente met en évidence son effet hautement protecteur sur le déclin cognitif : rigoureusement suivi, il permet de réduire de plus de moitié le risque. « En plus de participer à la bonne santé vasculaire, ce régime diététique apporte en effet de nombreux antioxydants. Or ces molécules participent à la diminution de l'inflammation, qui est une caractéristique des lésions de la maladie d'Alzheimer », peut-on lire.

Multiplier les activités de loisir

On ne peut envisager une retraite heureuse enfermé seul chez soi, sans de bons livres, des mots croisés ou des sudokus, des jeux de société avec ses amis, quelques sorties voire des voyages ou du jardinage. Et c'est exactement ce dont notre cerveau a besoin. Il faut non seulement le « muscler » tout au long de la vie, pour se constituer une bonne « réserve cognitive », mais aussi entretenir le réseau de neurones ainsi constitué pour compenser plus longtemps les lésions induites par la maladie. 

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