Un avocat camerounais, célèbre pour sa lutte contre la corruption, Akere Muna, a déclaré dimanche sa candidature à l'élection présidentielle de 2018 au Cameroun.
Dans une déclaration à la presse, Me Akere Muna a exprimé son "intention" d'être candidat "aux hautes fonctions de président de la République lors des élections présidentielles prévues en 2018".
"Nous devons marcher vers une nouvelle République", qui sera "fondée sur la bonne gouvernance" et "sur l'Etat de droit", a-t-il assuré, promettant qu'il n'y aurait plus aucune "tolérance pour la corruption, le tribalisme, le népotisme et le favoritisme".
Anglophone, Me Akere Muna est une personnalité connue au Cameroun et à l'étranger. Ex-bâtonnier du barreau du Cameroun, il a été vice-président de l'ONG Transparency International.
L'annonce de Muna intervient alors que les zones anglophones du Cameroun sont confrontées à une grave crise socio-politique depuis novembre 2016.
Le Cameroun organisera la prochaine présidentielle fin 2018, probablement en octobre.
Depuis au moins deux ans, les partisans de l'actuel chef de l'Etat, Paul Biya, 84 ans, dont 35 au pouvoir, l'appellent à briguer un nouveau mandat. M. Biya n'a pas encore révélé ses intentions, mais tout porte à croire qu'il devrait se porter candidat.
Ni John Fru Ndi, leader de l'opposition et éternel challenger de M. Biya, a affirmé que la présidentielle de 2011 était la dernière à laquelle il a participé.
Quelques déclarations de candidature, notamment de jeunes, ont été déjà enregistrées. Les dossiers de candidatures seront examinés en 2018 par Election Cameroun (Elecam), l'organe en charge de l'organisation des élections, qui se chargera de la publication de la liste définitive de candidats. APS