Confronté à une dette estimée à plus de 150 milliards de dollars à l'origine d'une situation sociale explosive, le président du Venezuela, Nicolas Maduro s’apprête à réunir ses créanciers, lundi à Caracas pour examiner la possibilité d’une restructuration de cette dernière.
Dans l’émission "Questions internationales" de la chaine 3 de la Radio Algérienne est posée la question de savoir comment ce pays d’Amérique Latine, qui détient les 1ères réserves mondiales de pétrole, va trouver les moyens de se sortir de la crise qui le secoue depuis plusieurs années.
Rappellant que ce pays se rapproche « dangereusement » du défaut de paiement, la journaliste de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Nesrine Dahmoune, se demande comment celui-ci va poucoir sortir de cette dangereuse passe, en dépit d’une aide de la Russie de 9 milliards de dollars.
Approché, le docteur en science politique, spécialiste du Venezuela, Thomas Posado, signale que c’est les sanctions imposées à ce pays par les Etats-Unis qui ont contribué à le fragiliser davantage. Il rappelle que Caracas connait, depuis 2014, une récession économique et une hyper inflation de l’ordre de 1.000%, qui, malgrès cela ne l’a cependant pas empêchée d’honorer ses dettes.
Les sanctions Américaines, indique-t-il, rendent plus difficile encore le remboursement de la dette Vénézuélienne, contribuant à le plonger dans une situation « totalement critique ».
Mais une sortie de crise est-elle envisageable ? Pour le Dr Posado, seul un moratoire sur la dette détenue par la Russie et la chine, pouvant donner lieu à son annulation « partielle ou totale », est susceptible de permettre à M. Maduro de dégager une marge de manœuvre pour faire redémarrer l’économie et répondre aux besoins fondamentaux de la population.
Citant des experts financiers, Nesrine Dahmoune considère que c’est finalement autour du pétrole Vénézuélien « que se jouera le soutien de Pékin et de Moscou » à Caracas.