Le Secrétariat national (SN) du Front Polisario a réitéré la volonté de la partie sahraouie de coopérer avec les efforts internationaux visant à la décolonisation du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique, conformément à la charte et aux résolutions des Nations unies et de l'Union africaine.
Réuni samedi et dimanche en sa 6ème session ordinaire sous la présidence du chef de l’Etat sahraoui et secrétaire général du front Polisario, Brahim Ghali, le SN a réaffirmé "la nécessité urgente de la mise en oeuvre de la résolution 2351 du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment en ce qui concerne l'accord de cessez-le-feu à la lumière des graves événements résultant de la violation flagrante du Maroc dans la région d'El-gargarat", mettant en garde contre tout retard dans le traitement de la situation, afin d’éviter la tension et à la confrontation dans la région, rapporte l'agence de presse sahraouie SPS.
Dans ce contexte le SN a appelé à "permettre à la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) de s’acquitter à sa mission principale pour laquelle elle a été créée en 1991", exigeant le retour immédiat et inconditionnel de la composante de l'UA à cette mission.
Le SN a appelé l'ONU et l'UA à agir énergiquement pour imposer une solution juste et démocratique, fondée sur la mise en œuvre urgente des clauses du plan de règlement ONU-UA de 1991, signé par les deux parties (le Front Polisario et le Maroc) et ratifié par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Il a en outre demandé une date définie pour l'organisation d'un référendum libre et équitable devant permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance.
Le SN a réitéré son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis à leur tête le groupe de Gdeim Izik.
Cette session du SN, intervient au lendemain de la rencontre entre le président sahraoui Brahim Ghali, et l’envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental et chef de la mission onusienne Kim Bolduc où la question sahraouie au niveau de l'ONU et le rôle de la MINURSO a été abordées par les deux responsables.
La rencontre a été l'occasion pour les deux parties de passer en revue la question sahraouie au niveau de l'ONU, notamment en ce qui concerne le rapport que doit présenter au Conseil de sécurité le nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, concernant sa première visite dans la région après sa nomination en remplacement de Christopher Ross.
Horst Kohler est attendu le 22 novembre à New York pour présenter au Conseil de sécurité les résultats de sa première tournée dans la région pour relancer le processus onusien.
La dernière fois où le Front Polisario et le Maroc se sont installés à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis.
Depuis, le processus de paix lancé par l’ONU se trouve dans l’impasse en raison des entraves dressées par le Maroc pour empêcher le règlement du conflit sur la base des principes de légitimité internationale qui garantissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
L’entretien entre le président sahraoui et Mme Bolduc s'est déroulé en présence du coordinateur sahraoui avec la MINURSO, membre du Secrétariat national du Polisario, M`hamed Khadad.
Les discussions ont également eu trait au travail accompli par la MINURSO, a déclaré M. Khadad à la presse, en réaffirmant que la mission principale de la mission onusienne pour laquelle elle a été mise en place en 1991 est l’organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. APS