L'Ethiopie a appelé à un dialogue "transparent" avec le gouvernement et le public de l'Egypte sur la construction d'un méga-barrage hydroélectrique de 6.450 mégawatts en Ethiopie.
L'Egypte, un pays en aval du Nil, craint que le barrage ne coupe son approvisionnement en eau, ce qui pourrait paralyser son secteur agricole déjà aux prises avec une pénurie d'eau.
Le ministre éthiopien de l'Eau, de l'Irrigation et de l'Electricité (MoWIE) a déclaré samedi qu'il y avait peu de compréhension en Egypte sur les avantages du barrage que l'Ethiopie construit sur le Nil Bleu.
"Le barrage hydroélectrique réduira l'envasement et les inondations qui affectent gravement les barrages hydroélectriques dans les pays en aval comme l'Egypte et le Soudan en régulant le débit d'eau", a-t-il dit.
MoWIE explique que le Soudan dépense à lui seul en moyenne 50 millions de dollars par an pour enlever le limon de ses barrages.
L'Ethiopie insiste sur le fait que le Grand barrage Renaissance éthiopien (GERD) fait partie de son désir d'utiliser équitablement l'eau du Nil pour alimenter sa croissance économique.
Le ministre a ajouté que l'Ethiopie construisait le barrage en vue d'exploiter l'énergie pour l'intégration économique régionale en particulier de l'Afrique du nord-est.
Les tensions sur la GERD ont suscité une guerre des mots entre de hauts responsables éthiopiens et égyptiens cette semaine, faisant craindre que cela ne mène à une crise politique entre les deux pays africains. APS