La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé lundi à Alger, que les coefficients des matières n'ont subi aucun changement.
"Les coefficients des matières n'ont subi aucun changement", a précisé Mme Benghabrit dans une conférence de presse en marge de la Conférence nationale sur le plan national de formation dans le domaine de l'éducation, ajoutant que la correspondance adressée aux directions de l'Education et qui a crée une polémique a été retirée, pour être remplacée par une autre correspondance qui souligne que les coefficients " n'ont subi aucun changement".
Par ailleurs, et en réponse à une question sur les mesures prises par le ministère de l'Education nationale face aux perturbations enregistrées au niveau des écoles suite aux mauvaises conditions météorologiques, la ministre a affirmé que la direction de l'éducation de toute région affectée par les chutes de neiges, "a toute latitude de prendre les mesures qu'elle juge adéquates pour assurer la scolarité des élèves.
A cet effet, Mme Benghabrit propose, entre autres solutions, "l'insertion d'heures supplémentaires pour rattraper les cours".
La ministre a indiqué que l'établissement a le droit de retarder ou d'avancer le calendrier des examens, précisant que les dates fixées pour les examens des cycles moyen (à partir du 3 décembre) et primaire (à partir du 10 décembre) sont un agenda de "référence", qui coïncide avec l'approche des vacances d'hiver.
Un plan national de formation pour optimiser les aptitudes des élèves
Le ministère de l'Education nationale a élaboré un plan national de formation qui accorde une importance primordiale aux apprentissages et à l'acquisition de connaissances dans un environnement scolaire adéquat, a annoncé lundi à Alger la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit.
Ce plan, qui "cible toutes les catégories de fonctionnaires du secteur, notamment les inspecteurs et les enseignants, sera, dès cette année, au coeur des priorités du secteur", a déclaré la ministre lors d'une conférence nationale sur le plan de formation des fonctionnaires du secteur 2017-2020.
53 thèmes de formation ont été choisis. Le premier porte sur le traitement pédagogique à travers l'utilisation des Technologies de l'information et de la communication (TIC) pour accorder des sessions de formation sur le WEB via la plate-forme numérique de formation à distance, a fait savoir Mme Beghabrit.
Le plan répond aux besoins des fonctionnaires et prend en considération les situations auxquelles ils font face lors de l'exercice de leur fonction, selon la ministre qui précise que la formation leur permettra d'acquérir des compétences professionnelles qui leur permettront de s'adapter aux nouvelles exigences de leur profession et de se recycler tout au long de leur parcours professionnel.
L'optimisation de la qualité de l'enseignement prodigué aux élèves est "une priorité nationale" qui implique l'amélioration de la performance pédagogique en classe et dépend de la formation des enseignants mais aussi d'aspects liés à la déontologie de la profession, estime la ministre, rappelant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait insisté sur cet aspect en 2000 lors de l'installation de la commission nationale de réforme du système éducatif.
Ce plan de formation permettra de prendre en charge toutes les problématiques auxquelles fait face le secteur, tant en matière d'évaluation pédagogique qu'en matière de gestion.
La formation en matière d'évaluation pédagogique s'articule essentiellement sur le traitement pédagogique, les méthodes d'enseignement des matières et l'évaluation pédagogique. En matière de gestion, la formation comprend plusieurs axes dont la législation et la règlementation du secteur, la médiation, l'application sur le terrain de la charte de déontologie du secteur et la numérisation, précise-t-elle.
Ces solutions sont le fruit des études nationales et internationales qui ont démontré que les aptitudes des élèves en mathématiques, en culture scientifique et en compréhension écrite sont "insuffisantes", a-t-elle dit.
Cela a été démontré lors de plusieurs conférences à l'instar de celles de 2014 et de 2015 ou encore lors de l'opération de recensement et d'analyse des erreurs commises par les candidats lors des examens nationaux organisés par le ministère en collaboration avec les laboratoires de recherche universitaires ou à travers la participation des élèves aux concours internationaux, selon la ministre.
La première responsable du secteur a rappelé les efforts consentis pour la scolarisation de 9,5 millions d'élèves inscrits dans 27.000 établissements éducatifs et encadrés par plus de 700.000 fonctionnaires pédagogiques et administratifs.
APS