Des tensions sont palpables autour d'un camp de réfugiés sud-soudanais géré par les Nations unies à la périphérie de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo, ont rapporté mercredi des médias .
"Il y a eu un malentendu avec les quelque 370 ex-combattants sud-soudanais. Ils ont barricadé la route et jeté des pierres sur les véhicules des Nations unies. Nous avons parlé avec leur leader. Ils réclament leur départ de ce camp", a déclaré Daniel Ruiz, de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) à Goma.
Un bataillon sénégalais de la police de la Monusco a "tiré des gaz lacrymogènes" contre le camp, a précisé l'un des ex-combattants sud-soudanais présents dans le camp connu sous le prénom de John.
A l'origine des tensions, une quinzaine de Sud-soudanais qui ont été conduits en dehors du camp, selon lui: "Le personnel des Nations unies nous a dit qu'ils sont sous leur protection, mais nous ne savons pas où".
camp de Munigi de Goma accueille depuis fin 2016 des combattants sud-soudanais, fidèles de l'ex-vice président Riek Machar, qui avaient fui Juba après des combats violents contre les forces du président Salva Kiir.
Privés de liberté sans être prisonniers, assignés à demeure dans un camp de l'ONU sans avoir le statut de réfugié, ils demandent leur transfèrement vers des pays tiers pour retrouver leurs proches: Ouganda, Ethiopie, Kenya, Soudan, voire dans un camp de réfugiés à la frontière RDC/Soudan du Sud.
Plusieurs centaines ont d'ailleurs déjà pu partir parce qu'ils avaient des documents de voyage valides.