Passée la saison d’automne, l’hiver s’installe lentement. Le retour de la pluie présage-t-il d’une bonne année agricole ? Narimène Mendil, de la radio Chaine 3, a posé la question à un professeur d’hydraulique agricole.
« Les pluies sont les bienvenues, parce qu’il y a toujours un manque », commence par déclarer Brahim Mouhouche, professeur d’hydraulique agricole à l’Ecole nationale supérieur d’agronomie (ENSA). Il estime que « jusqu’à maintenant les apports de pluies sont bons et le sol a été bien arrosé, comparé à l’année dernière ». « Je crois qu’on est à 350 mm depuis le début de l’automne », annonce-t-il.
Toutefois, M. Mouhouche prévient contre tout excès d’optimisme, car avance-t-il, « il ne faut jamais crier victoire avec l’agriculture, parce que notre agriculture dépend du ciel. Une année qui commence bien, c’est déjà un acquis. Maintenant, si par malheur le ciel sera moins clément, les mois à venir, particulièrement pendant les mois de mars et d’avril, alors ça peut interrompre le développement normal des cultures, notamment les grandes cultures comme les céréales, les légumes secs et aussi certains fourrages ».
L’autre inquiétude de M. Mouhouche, c’est la grêle qui peut causer des dégâts aux agriculteurs. « La neige a cet avantage de nous apporter un froid qui est nécessaire à la production de beaucoup d’espèces telles que le pommier et certains cerisiers. Par contre, la grêle, malheureusement, elle détruit parfois, les bourgeons », se désole-t-il.
L’année agricole n’est pas encore terminée, mais en cas de pluviométrie insuffisante, les agriculteurs peuvent toujours recourir à l’irrigation.