La demande mondiale de pétrole va atteindre son pic dans les 20 prochaines années pour être freinée à l’horizon 2040 par l'énergie renouvelable qui croît plus vite que prévu, selon les perspectives du groupe pétrolier British Ptroleum (BP) diffusé mardi à Londres.
Le rapport annuel de BP souligne que les énergies renouvelables telles que l'énergie solaire se développent plus rapidement que prévu pour répondre à une plus grande part des besoins énergétiques mondiaux.
Il prévoit également que l’interdiction des produits en plastique et l’acquisition plus large des voitures électriques vont freiner la consommation du pétrole d'ici 2040.
Selon BP le nombre de voitures électriques va se multiplier par 100 d'ici 2040 et la forte demande de pétrole, émanant notamment des économies indienne et chinoise, baissera par l'amélioration de l'efficacité énergétique des moteurs à essence et le développement des voitures électriques.
Le groupe a évalué à 30% la distance qui sera parcourue avec de l’énergie électrique en 2040, contre quasiment zéro en 2016. le nombre des voitures roulant à l’électricité devrait passer de trois millions d'unités aujourd'hui à plus de 320 millions, soit 15% du parc automobile mondial de deux milliards de véhicules.
Cette situation fera baisser la demande d'essence pour le parc automobile à 18,6 millions de barils par jour en 2040, contre 18,7 millions en 2016.
BP prévoit par ailleurs, que les véhicules autonomes (sans conducteur) commenceront à être commercialisés au début de la décennie 2020.
Dans ses perspectives publiées en 2017, BP tablait sur 100 millions de voitures électriques à l’horizon 2035. Dans son dernier rapport annuel, elle a largement revu à la hausse sa prévision en raison notamment du succès de ces véhicules.
BP pense que le secteur pétrochimique alimentera une hausse de la demande dans les décennies à venir.
La demande de l’énergie continuera à progresser, au rythme de 1,3% par an jusqu'en 2040, notamment grâce aux économies émergentes, notamment la Chine et l’Inde, mais le monde commence à apprendre à "consommer moins d’énergie", estime l’économiste en chef du groupe, Spencer Dale. APS