Connue depuis la haute antiquité pour ses vertus autant alimentaires que médicinales, l’huile d’olive reste un produit particulièrement apprécié au sein de nombre de ménages Algériens, lesquels continuent à en faire provision, en dépit de son prix quelque peu excessif.
Mais ce que beaucoup parmi eux ne savent pas, c’est que ce n’est pas toujours en fonction de la zone géographique où elle a été produite et pressée qu’il est possible de définir la bonne qualité d’une huile d’olive, si l’on en croit le gérant d’une huilerie, Nasreddine Belout.
Approché, dimanche, par la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci considère que pour obtenir une huile de bonne qualité, il faut traiter la même variété d’olives et non pas mélanger des fruits cueillis ici et là, « ce qui va finalement contribuer à en fausser le goût et la qualité ».
Il explique que si les huileries ont pris pour habitude de procéder à des mélanges d’olives d’origines diverses, c’est parce qu’elles n’ont l'occasion d'en triturer des quantités importantes.
Un oléiculteur de la wilaya de Chlef, M’Hamed Sanaa, estime de son coté que pour obtenir une huile de qualité, il faut penser à presser les fruits peu de temps après leur récolte.
D’après ce dernier, les producteurs ont de plus tendance à charger les olives amassées dans des contenants en plastique, et de surcroit, à attendre longtemps avant de les acheminer vers les pressoirs, ce qui, selon lui, diminue beaucoup de la qualité de l’huile qui en est extraite en la rendant acide.
En plus du respect des délais séparant la cueillette des fruits et leur transformation, cet oléiculteur conseille de mettre l’huile obtenue à l’abri de l’air et de la lumière dans des bacs en inox, le meilleur moyen, dit-il, d’en préserver la qualité.
M. Sanaa juge, par ailleurs, utile de conseiller les consommateurs à éviter de garder leur huile d’olive dans des récipients en plastique, « ce qui en diminuerait les propriétés ».