L'intervention du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, devant la 204ème session du Conseil exécutif de l'UNESCO, sur l'expérience de l'Algérie dans le domaine de la prévention de l'extrémisme violent a été saluée par la Directrice générale de cette organisation, Mme Audrey Azoulay.
Mme Azoulay a, en effet, estimé que cette intervention constitue "une référence très utile pour développer des initiatives régionales et à l'échelle mondiale" et "s'est félicitée de l'engagement de notre pays dans la prévention de l'extrémisme violent qui s'inscrit également au cœur du mandat de l'UNESCO", a précisé la même source.
Elle a, par ailleurs, hautement apprécié la qualité et la valeur des manuels élaborés par le ministère algérien des Affaires étrangères sur "l'Algérie et la déradicalisation: une expérience à partager" et "le rôle de la démocratie dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme: l'expérience algérienne".
L'expérience algérienne en matière de déradicalisation et de réconciliation saluée par le quotidien norvégien "The Local"
Le quotidien norvégien "The Local" a publié le 16 mai un article sous le titre "que le Monde peut-il apprendre de la stratégie antiterroriste de l'Algérie", analysant le discours du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, prononcé à l'occasion de la célébration de la Journée internationale "Vivre-ensemble en paix".
Dans son analyse, le quotidien a, d'emblée, tenu à rappeler que le 16 mai qui marque la Journée internationale "Vivre-ensemble en paix", est une initiative présentée à l'Assemblée générale des Nations unies par l'Algérie, en puisant de son expérience en matière de réconciliation nationale.
Ce média estime, en effet, que "grâce à cette commémoration, le monde pourra mettre à profit l'expérience "unique et singulière" de l'Algérie qui a su mener une transition d'un pays déchiré par le terrorisme à un pays promoteur de concorde, de réconciliation et d'inclusion.
Il a, par ailleurs, mis en valeur la résilience du peuple algérien et des forces de sécurité qui a permis de vaincre le terrorisme et de consolider la paix, au moment où la préoccupation de la communauté internationale était orientée vers l'Afghanistan et l'Irak.
Dans ce cadre, le quotidien norvégien a mis en exergue la clairvoyance du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a, dès son élection en 1999, entrepris une stratégie globale visant à endiguer l'extrémisme violent et à guérir une nation blessée.
Il a souligné qu'à l'époque où "les idéologues de l'apocalypse voulaient étayer leur thèse d'un conflit imminent entre les civilisations occidentale et musulmane, le président algérien préférait voir un monde vivre ensemble et avancer vers la paix, la compréhension et le dialogue".
"The Local" a qualifié "le modèle novateur algérien de la justice réparatrice et de la stratégie antiterroriste de modèle de référence à travers le monde qui repose sur une approche multidimensionnelle dans la lutte contre le terrorisme, associant des solutions diplomatiques, juridiques, économiques et militaires, soutenue par des programmes de déradicalisatino et de réinsertion.
A ce titre, le quotidien a indiqué qu'au cours des dernières années, l'Algérie a adopté plusieurs lois qui consolident la cohésion sociale et la diversité de la nation, en particulier à travers la consécration du tamazight langue nationale officielle, la création d'une académie algérienne de la langue amazighe et la promotion du rôle de la femme dans la société.
Sur le plan international, "l'Algérie a ardemment cherché à promouvoir les mêmes principes de justice réparatrice et de réconciliation en contribuant aux pourparlers de paix entre les factions belligérantes dans les conflits au Mali, en Tunisie et en Libye", a-t-il souligné.
"The Local" a qualifié la Journée internationale "Vivre ensemble en paix" "d'une journée d'action, à la fois comme un aboutissement des efforts internationaux de l'Algérie pour faire avancer son message de paix et d'harmonie et comme un signe de ce qui est possible dans d'autres nations confrontées au fléau de l'extrémisme violent".
Le quotidien a, enfin, invité l'opinion publique a réfléchir aux paroles prononcées par le président Bouteflika lors de la conférence 2005 de l'UNESCO sur le dialogue entre les civilisations dans laquelle il a indiqué que "notre rêve dépend de notre capacité à nous comprendre les uns les autres et à accepter les autres dans toute leur diversité, une diversité qui pourrait être une source de progrès pour l'humanité".