Cette réunion tombe à point nommée, relève Mhamed Sidati, ministre délégué auprès de la Commission de l’UE, qui tente une nouvelle fois de manœuvrer pour spolier les richesses sahraouies.
Une Conférence interparlementaire réunissant à Bruxelles des eurodéputés avec des représentants Sahraouis et de responsables de l’Union Africaine dont la ministre de développement de l’Afrique du Sud sur les accords de l’Union avec le Maroc, pour débattre des deux arrêts de la Cour européenne de justice stipulant pour l’arrêt immédiat de toute activité économique européenne dans les zones maritimes appartenant aux territoire du Sahara Occidental.
Selon le correspondant permanent de la radio Chaine 3 à Bruxelles, les eurodéputés ne veulent pas statuer sur un état de spoliation des richesses sahraouies par les activités d’opérateurs européens qui tentent de détourner la le verdict de la justice européenne.
M. Sidati, ministre délégué auprès de l’UE, a soutenu que le processus de consultation de la Commission vise à "contourner le droit de l'UE" qui a jugé que ni les accords d'association et de libéralisation des produits agricoles, ni l'accord de pêche UE-Maroc ne sont applicables au Sahara occidental et à ses eaux adjacentes.
"Nous avons invité la Commission à poursuivre un dialogue constructif en dehors du cadre de ce processus, mais elle ne s'est pas encore sérieusement engagée", a-t-il regretté.
« Le Droit international est avec le peuple Sahraoui et que l’UE est coupable d’essayer de conclure des accords avec le Maroc sur le territoire sahraoui », a-t-il insisté au micro de Habib Bensafi.
Près de 90 associations représentant la société civile sahraouie ont, d'ailleurs, refusé de participer au processus de consultation, jugeant celui-ci biaisé et renvoyant la Commission vers le représentant légal du Sahara occidental, le Front Polisario.
Le diplomate sahraoui s'est dit "profondément préoccupé" par l'approche adoptée par l'UE dans le cadre de la renégociation de ses accords commerciaux avec le Maroc. Des accords, a-t-il poursuivi, qui "font explicitement référence au territoire du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui".
Présente à cette Conférence, la ministre du développement de l’Afrique du Sud a réitéré le soutien de son pays au Front Polisario et rappelé le soutien de l’Union africaine au Sahara Occidental.