La Première ministre britannique Theresa May, qui réunit son cabinet mardi, est décidée à rester au pouvoir malgré la menace d'un vote de défiance après les démissions de deux poids lourds de son gouvernement en désaccord avec son approche du Brexit.
Le ministre du Brexit, David Davis, et celui des Affaires étrangères, Boris Johnson, deux adeptes d'une rupture nette des liens avec l'Union européenne, ont fait défection, reprochant à Mme May d'avoir consenti de trop nombreuses concessions.
Theresa May leur a rapidement trouvé des remplaçants et tente de maintenir son cap dans la tempête. Mais la menace d'un vote de défiance pèse sur elle si les partisans d'une rupture franche avec l'UE s'allient pour la renverser.
Selon les statuts du parti, un minimum de 48 députés est requis pour saisir le Comité 1922, responsable de l'organisation interne des Tories et du déclenchement d'un vote de défiance. Il faudrait ensuite le vote de 159 députés conservateurs - sur 316 - pour faire tomber la cheffe du gouvernement, ce qui n'est pas gagné.