La Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) a réuni, mardi, ses médecins-conseils pour les sensibiliser et les inciter à prescrire mieux et moins cher, afin de rationnaliser ses dépenses de santé.
Le premier poste de dépense de la CNAS concerne le remboursement des médicaments dont le coût est passé de 20 milliards de DA en 2000 à plus de 2012 milliards de DA en 2017, année durant laquelle la Caisse a comptabilisé 64 millions d’ordonnances et 14 millions de journées de congé maladie.
Pour le ministre du travail et de la sécurité sociale, Mourad Zemali, « ces chiffres montre à l’évidence l’existence de dépassements et de graves abus », c’est pourquoi, ajoute-t-il, « nous devons travailler ensemble pour renforcer le dialogue entre les médecins conseil de la sécurité sociale et les médecins traitant afin d’augmenter la prévention, améliorer la qualité des soins toute en rationnalisant les dépenses ».
De son côté, le président de l’Ordre national des médecins, Mohamed Bekkat Berkani appelle à « favoriser l’industrie locale du médicament, c’est comme ça, dit-il, qu’on arrivera à faire cette parenthèse du plus utile et du moins cher ».
Le gouvernement s’est donné pour objectif de couvrir 70% des besoins nationaux en médicament par la production locale, afin de réduire la facture d’importation de médicaments qui oscille entre 2 et 3 milliards de dollars par an.
Et pour préserver le système national de sécurité sociale, basé sur la solidarité intra et intergénérationnelles, le gouvernement a inscrit dans la nouvelle loi sanitaire l’obligation d’avoir un médecin traitant.