Plus de huit millions de Maliens vont retourner aux urnes, dimanche, pour élire leur président lors du second tour d’un scrutin placé sous haute sécurité.
Les 23.000 bureaux de vote doivent ouvrir de 08H00 à 18H00 (GMT et locale) dans cet immense pays du Sahel toujours confronté à la menace terroriste malgré cinq ans d’une intervention militaires internationale conduite par la France.
Lors du premier tour, le 29 juillet, 871 bureaux étaient restés fermés en raison de violences, empêchant près de 250.000 Maliens de voter, surtout dans le Centre et le Nord.
Avant même l'ouverture des bureaux de vote, dans la nuit de samedi à dimanche, le camp de l'opposant Soumaïla Cissé, en lice face au président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, affirmait qu'une fraude était en préparation.
« Cela fait trois jours qu'on apprend que des bulletins de vote circulent dans le pays », a déclaré le chef de la campagne de M. Cissé, Tiébilé Dramé. « Ces bulletins devraient être sous scellés et ouverts seulement en présence des assesseurs, des délégués et des mandataires des candidats », a-t-il ajouté.
La tension était montée, samedi, lorsque les services de renseignements Maliens avaient arrêté trois membres d'un commando, qualifié de « groupe terroriste », au moment où il « planifiait des attaques ciblées à Bamako pendant le weekend ».
Le vainqueur de cette présidentielle qui entrera en fonction début septembre, aura la lourde tâche de relancer l'accord de paix conclu en 2015 par le gouvernement et l'ex-rébellion à dominante Touareg, dont l'application accumule les retards.
Contactée par la radio Algérioenne, Mme Aminata Traoré, ex-ministre et militante altermondialiste, explique le contexte et les enjeux de cette élections, au muicro de Samiha Hali.