Football / Sélection algérienne : Belmadi annonce son staff, la liste élargie dévoilée dimanche

Le nouveau sélectionneur national, Djamel Belmadi, a dévoilé samedi à Alger, les noms de trois techniciens qui composeront son staff, en attendant la liste élargie des joueurs convoqués pour le prochain stage qui sera annoncée dimanche.

«Le staff technique sera composé de Sergio Romano (entraîneur adjoint), Aziz Bouras (entraîneur des gardiens) et Alex Dalel (préparateur physique)», a déclaré Belmadi en conférence de presse au Centre technique national de Sidi-Moussa.

Concernant Madjid Bougherra, dont le nom était cité pour rejoindre le staff technique national en place mais qui est toujours sous contrat avec l'équipe qatarie des moins de 23 ans de Duhaïl, Belmadi a indiqué que le contact s'établira «en douceur» pour un éventuel recrutement à l'avenir.

S'agissant des joueurs convoqués pour le stage (3-6 septembre) avant le match face à la Gambie comptant pour la deuxième journée du groupe D des éliminatoires de la CAN-2019, le nouveau sélectionneur national a indiqué qu'une liste élargie sera dévoilée dimanche. «Nous allons redistribuer les cartes et tous les joueurs auront leurs chances», a-t-il assuré.

«Aller en Gambie pour gagner» 
Belmadi a également affirmé que son objectif dans l’immédiat était de renouer avec la victoire dès le prochain match, le 8 septembre face à la Gambie, à Banjul dans le cadre de la 2e journée (Gr. D) des qualifications de la CAN-2019.

«Malheureusement, je ne vais pas bénéficier d’assez de temps pour préparer le prochain match face à la Gambie. Le stage débutera le 3 septembre avant de jouer cinq jours plus tard, c’est une mission casse-cou, c’est difficile. Nous allons voir l’état et la forme de chaque joueur, je ne pense pas qu’il y ait une équipe type qui s’est dégagée ces derniers temps. Nous allons faire en sorte d’aller là-bas pour gagner le match, c’est notre principal objectif», a indiqué Belmadi, au cours de son premier point de presse tenu au Centre technique national de Sidi-Moussa (Alger).

«Je suis heureux d’être le nouveau sélectionneur national, une immense fierté d’être à la tête de la sélection de notre pays. C’est une lourde responsabilité, une décision mûrement réfléchie, la responsabilité nécessite beaucoup de réflexion. J’ai signé mon contrat avec fierté», a-t-il ajouté.

Ancien capitaine de l’E.N dans les années 2000 (20 sélections/5 buts), Belmadi estime qu’il avait le «bagage nécessaire» pour diriger, à 42 ans, la sélection, après une expérience de 10 ans au Qatar.

«On m’a souvent posé la question pour connaître mon ambition de diriger un jour l’équipe nationale. J’estimais qu’il fallait avoir les armes nécessaires pour accepter la mission, ce n’est pas un poste à lequel on s’invite. La responsabilité, on vous la donne. Vous devez la juger, quand vous vous estimez apte, vous la prenez. Maintenant que j’ai le bagage nécessaire, je me suis dit que le moment est venu pour dire oui à mon pays, même si je suis encore jeune. La situation est compliquée, on va relever le défi. Nous allons faire le maximum pour avoir le succès», a-t-il souligné, relevant qu’il n’avait jamais peur de ce challenge et qu'il était prêt pour le défi.

«Redistribuer les cartes et repartir de zéro»
Djamel Belmadi a par ailleurs affirmé que son travail consistait à «redistribuer les cartes» pour permettre aux Verts de «repartir de zéro» dans l’objectif de revenir au premier plan et renouer avec les bons résultats.

«Le football est un éternel recommencement. Après le Mondial 2010, il y avait eu déjà une traversée du désert, ça s’est reproduit en 2014. Un lien de cause à effet. Tout le monde surfe sur une joie, mais il fallait se remettre au travail très vite. J’estime que j’ai des solutions pour y remédier, il y a un potentiel au sein de cette équipe qui devrait nous permettre de renverser la vapeur. Je reconnais qu'il y a un état d’esprit défaillant, nous devons tous chercher la cause pour proposer des solutions. 

Je vais redistribuer les cartes et repartir de zéro», a indiqué Belmadi, au cours de son premier point de presse tenu au Centre technique national de Sidi-Moussa (Alger).

«Je suis conscient de la difficulté de ma mission, tout le monde est au courant de la situation. Je ne vais pas commencer maintenant à tirer sur l’ambulance. On ne s’en plaint pas. Le plus urgent est le prochain match face à la Gambie. J’ai une ossature en tête, un système de jeu bien particulier», a-t-il ajouté.

« Aller étape par étape»
Attendu comme un messie par tout un peuple pour «réanimer» une équipe nationale en manque de confiance, l’ancien capitaine des Verts a assuré qu’il ne fallait pas brûler les étapes, insistant sur le fait que sa mission consistait actuellement à permettre au groupe de se relancer, sans se projeter trop vers l'avenir.

«Nous devons rapidement remettre les choses en place et revenir à l'essentiel. Aller étape par étape. Dès le prochain stage, nous serons déjà dans le travail. On ne va rien lâcher, je crois au travail de tous les jours. Je prends l’exemple des Islandais qui ont réussi des merveilles», a souligné Belmadi, révélant au passage qu’il allait faire appel aux joueurs qui étaient en «désaccord» avec l’ancien staff, une manière de couper court avec le passé.

L’ancien joueur de l’Olympique Marseille (France) tient absolument à se baser sur l’état d’esprit des joueurs pour leur permettre de faire le grand saut et sortir de la mauvaise passe que traverse l'équipe.

«J’ai entamé mon travail déjà depuis le 2 août. L’élément N°1 qui m’a incité à venir sont les joueurs. J’ai envie de les voir de nouveau déterminés et décidés, deux qualités qui leur avaient permis de sortir un gros match face à l’Allemagne au Mondial-2014. Il y a un consensus à propos de ma nomination, je suis persuadé que les choses vont changer».

Evoquant les circonstances de sa désignation à la tête de l’équipe nationale, alors que tout le monde s’attendait à un «mondialiste» selon les propos mêmes du président de la FAF Kheïreddine Zetchi, Belmadi n’a pas voulu trop s’étaler sur le sujet. «J’ai beaucoup lu dans la presse que j’étais le plan B et même C ou D si vous voulez. Si Vahid (Halilhodzic) ou Queiroz ne sont pas là aujourd’hui, ce n’est pas mon problème. C’est Belmadi qui a signé aujourd’hui pour quatre années».

Enfin, Belmadi a tenu à mettre un trait définitif sur l’éternel débat des «joueurs locaux et binationaux».

«J’attends cette question depuis 15 ans. Ce débat nous a causé et nous cause encore un gros problème, une volonté de perdurer et ne pas faire avancer les choses, ça ne profite pas à l’équipe. Pour moi, un Algérien, même s’il habite Neptune, je n’hésiterais pas un instant à faire appel à ses services s'il est intéressant. Cessons avec ce débat. Nous avons déjà perdu beaucoup de temps avec ce faux problème. Pour moi, tous les joueurs sont égaux : local ou binational», a-t-il dit.

Belmadi a fait l’ensemble de sa carrière d’entraîneur jusque-là au Qatar depuis 2010, dirigeant d’abord la formation de Lekhwiya qui deviendra plus tard Al-Duhaïl après sa fusion avec Al-Jaïsh, avec à la clé plusieurs titres nationaux. Il avait également dirigé l’équipe du Qatar (2014-2015), la conduisant à deux titres : la Coupe du Golfe des nations et le Championnat de l’Asie de l’Ouest en 2014. Il avait démissionné d'Al-Duhaïl en juillet dernier.

Il devient ainsi le cinquième sélectionneur des Verts en l’espace d’un peu plus de deux années après le Serbe Milovan Rajevac, le Belge Georges Leekens, l’Espagnol Lucas Alcaraz et Rabah Madjer.

Belmadi (42 ans), arrivé à Alger en fin de matinée, a aussitôt officialisé son engagement avec la Fédération algérienne (FAF) pour un contrat de quatre années en remplacement de Rabah Madjer, limogé le 24 juin dernier  alors qu’il restait sur une mauvaise série de quatre défaites de rang en amical, dont la dernière concédée le 7 juin à Lisbonne face au Portugal (3-0).

Djamel Belmadi a signé samedi un contrat qui le lie à la Fédération algérienne de football (FAF) jusqu'en 2022.

APS

National