Le ministère des Ressources en eau a procédé à l’installation d’une commission de suivi et de contrôle de la qualité des eaux de sources appartenant à des particuliers dans les wilayas de Blida et Tipaza, a annoncé mardi la directrice du laboratoire central de la société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), Laila Farah.
"La mission a été assignée à la SEAAL, l’Algérienne des eaux, l’institut Pasteur, l’Agence nationale des ressources hydriques ainsi que les directions de santé des wilayas de Blida et Tipaza pour cartographier les sources appartenant à des propriétaires privés en vue d’identifier celles qui sont susceptibles de présenter des risques pour la santé des citoyens", a déclaré Mme Farah à la presse lors d’une conférence sur le processus de contrôle des eaux.
Pour s’assurer de la potabilité de l’eau de ces sources, les équipes de la commission effectueront un travail de terrain en prélevant un échantillon de chaque source qu’ils achemineront vers différents laboratoires, selon les explications de cette responsable qui précise que le travail consiste également à s’assurer que ces sources ne se trouvent pas à proximité de fausses sceptiques et répondent tout à fait aux normes de salubrité.
"L’opération de recensement des sources appartenant à des particuliers devrait s’étendre progressivement à d’autres wilayas pour couvrir tout le territoire national", a-t-elle indiqué.
A propos de la polémique sur la potabilité de l’eau du robinet après l’épidémie de choléra, qui a affecté 56 personnes à travers cinq wilayas du pays, la directrice du laboratoire central de la SEAAL a assuré que le danger ne provient pas de l'eau du robinet. "Il n’y a pas de risque du moment que cette eau est soumise à un contrôle qui répond aux normes internationales", a-t-elle assuré.
"Nous effectuons annuellement 6000 contrôles bactériologiques et 250.000 contrôles de chlore par an au niveau d’Alger", a-t-elle expliqué, en soulignant que les services de la SEAAL font des contrôles préventifs pour éviter toute contamination de l’eau.
Elle a précisé que le contrôle des eaux en Algérie est conforme aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux directives européennes. "Outre les bactéries et le chlore, nous contrôlons, entres autres, la présence des métaux lourds dans l’eau et les pesticides", a-t-elle encore indiqué.
Le contrôle se fait quotidiennement dans les eaux brutes au niveau des barrages, puis au niveau des réservoirs et les réseaux de distribution.
Le taux de chlore dans l’eau augmenté de 10 à 20%
Dans ce contexte elle a affirmé que le ministre des ressources en eau Hocine Necib a donné des instructions pour l’augmentation du taux de chlore de 10 à 20% au niveau des stations d’épuration et des réservoirs d’eau afin de prévenir tout risque de contamination. Elle a expliqué dans ce sens que le vibrion cholérique ne vit pas dans des eaux chlorées.
"Cela permet d’éviter tout risque car le chlore est le meilleur désinfectant", a-t-elle justifié, avant d’ajouter que ces procédures existent par tout dans le monde lorsqu’il y a une polémique sur la potabilité de l’eau ou bien en cas de crise ou de catastrophes naturelles.
Une visite guidée a été effectuée par les journalistes au niveau de la Station de traitement des eaux brutes de Boudouaou qui traite les eaux du Barrage de Kaddara. Cette station fait partie du système de production Isser-Keddara. Elle traite les eaux des barrages Béni Amrane, Keddara et Hamiz.
D’une capacité de 540.000 mètres cubes par jour, la station alimente une population estimée à 4 millions d’habitants dont la ville d'Alger.